Italie. Le Professeur impose un remède de cheval à son pays. Mais la classe politique le surveille de près.

A vif. Il réforme avec courage et le FMI l'en félicite. Mais la violence se répand.

A Rome, le gouvernement tient le cap de la rigueur et de la modernisation de l'économie. Les Italiens le soutiennent. Mais la réforme du marché du travail devrait susciter des remous.

Mario Monti pourrait être candidat aux élections générales en février 2013. Le scénario du pire, selon l'écrivain Stefano Benni, cruel sur le bilan de sa politique de rigueur.

Un cas d'école pour la France de demain ?

Mario Monti, ancien commissaire européen au Marché intérieur, a été nommé, en novembre 2011, au poste de président du Conseil des ministres par le Président de la république italienne, Giorgio Napolitano succédant ainsi à Silvio Berlusconi. Fonction qu'il a occupée jusqu'à sa démission le 21 décembre 2012, provoquant la dissolution du Parlement et l'organisation d'élections générales anticipées en février 2013. Elections qui se sont soldées par l'échec de la candidature du « professore » : il n'a obtenu que 10 % des suffrages. En cause, un bilan en demi-teinte.

Au pouvoir depuis un peu plus de cent jours, Mario Monti a imposé des changements fondamentaux à la société italienne. Mais celle-ci est-elle vraiment prête à s'adapter ?

Un accord a été trouvé à Bruxelles le 29 juin 2012 sous l'impulsion de l'Espagne et de l'Italie, alliés de dernière minute. Un pas vers une intégration renforcée.

Silvio Berlusconi remonte sur scène ? Il fallait s'y attendre. Quant à Mario Monti, il fait désormais partie du célèbre CVB, le Club des victimes de Berlusconi.

Berlusconi annonce son retour. « Super-Mario » démissionne. Pour mieux revenir ?

Les starlettes et le cachemire, ont cédé la place aux profs et aux lodens. Plan de rigueur, chasse à l'évasion fiscale... La conversion express de l'Italie, orchestrée par le nouveau président du conseil Mario Monti, est impressionnante. Mais peut-on vraiment troquer aussi vite le vice pour la vertu ?

France Télécom, Alstom, Bull, Lagardère-VUP... Qu'il s'agisse d'aide d'Etat ou d'antitrust, les dossiers français à problèmes s'accumulent sur le bureau de Mario Monti, commissaire européen à la Concurrence. Le gouvernement, comme beaucoup de patrons français, prend les règles européennes à la légère. Et ce n'est pas un hasard si l'Hexagone s'illustre par la faiblesse de ses lobbies à Bruxelles.