A de nombreux égards, la situation d'Hosni Moubarak aujourd'hui ressemble à celle de Mohamed Reza Pahlavi à la veille de l'instauration de la République islamique.

Dans la foulée des juges, les membres des classes moyennes exigent de plus en plus ouvertement une démocratisation du régime.

Le régime précipite la libéralisation de l'économie. Pour couper l'herbe sous le pied aux islamistes.

Ancien confident de Nasser, le célèbre journaliste est l'objet d'une campagne de dénigrement d'une rare violence.

Coopté par son père Hosni Moubarak au sein de la direction du parti au pouvoir, débarrassé de tous les obstacles à une future accession à la magistrature suprême, le fils cadet du chef de l'Etat est désormais bien installé dans son rôle de dauphin.

La probable non-candidature de Hosni Moubarak, vieillissant et malade, à la présidentielle de 2011 repose avec acuité la question de la succession, alors qu'un vent de révolte populaire continue de souffler sur le pays.

Qui se cache derrière le mystérieux Conseil militaire suprême ?

Rejeté par la majorité de son peuple, poussé dehors par l'armée, lâché par les Américains, Hosni Moubarak s'apprête à quitter le pouvoir. Fin de règne ou fin de régime ?

Libéré de la pression américaine, le président Moubarak a fait voter des amendements antidémocratiques, constate "An-Nahar". Et l'opposition islamique ne montre pas plus d'ouverture.

Hosni Moubarak gouverne l'Egypte depuis trente ans. Il sera peut-être candidat aux prochaines élections présidentielles de 2011. Mais le pays est déjà engagé dans une période successorale. Cette dynamique est notamment à l'oeuvre dans le repositionnement du régime sur la question sociale.