Le chef de l'Etat sortant n'a reculé devant aucune manoeuvre pour se faire réélire. Et s'offre la possibilité de s'accrocher au pouvoir aussi longtemps qu'il le souhaite.

Au pouvoir depuis vingt-quatre ans, le chef de l'Etat ougandais briguera un nouveau mandat lors de la présidentielle de février 2011. Les attentats qui ont ensanglanté son pays il y a un mois l'ont replacé au centre du jeu diplomatique dans la région. Et bien au-delà. Portrait d'un habile va-t-en-guerre.

Les Ougandais sont appelés aux urnes le 18 février 2011 pour élire leur président. Yoweri Museveni, le président sortant, dont la carrière politique ressemble à celle de son homologue tunisien, sera pour la quatrième fois candidat à sa succession.

Au pouvoir depuis trente ans, Yoweri Museveni tentera d'obtenir un cinquième mandat de président le 18 février 2016. Avec déjà la quasi-certitude de l'emporter face à une opposition divisée.

Le président ougandais passe pour l'enfant chéri de Wall Street et du Pentagone. Aux yeux de Washington, il incarne une nouvelle génération de dirigeants de l'Afrique postcoloniale.

Corrompu et gérontocratique, le régime Museveni s'arc-boute sur son pouvoir, pourtant de plus en plus contesté pzr sa jeunesse massive et certains partenaires internationaux, et conduit sans doute l'Ouganda vers un regain de violence politique, à deux ans du prochain scrutin pour la magistrature suprême.