Le premier avril, chacun doit se méfier. A la télévision, les canulars sont légions ! Dans Le Fils de Néandertal, un « documenteur » diffusé sur Arte, des scientifiques affirmaient que certains hommes actuels possèdent 66 % de gènes néandertaliens. Même si la fin du « reportage » révèle une partie du pot aux roses, la démarche a fait des remous parmi les chercheurs. En effet, a-t-on le droit de tourner la science en ridicule ?

Fouillée sans interruption depuis 1990, la Grotte Mandrin, localisée au coeur du couloir rhodanien, est en train de renouveler fondamentalement nos connaissances sur les ultimes sociétés néandertaliennes, occupant le site du 50e au 42e millénaire. Le dégagement d'une culture archéologique remarquable, le Néronien, vient relancer le débat sur la plus ancienne migration de notre ancêtre, l'Homme biologiquement moderne, en Europe. Pour compléter l'article, Rob Hope, auteur britannique de nombreux documentaires, revient sur le tournage "Crépuscule néandertalien... Pour aube moderne".

Une brute sauvage et violente, poilue, qui se promène posture courbée et jambes arquées, dans des paysages enneigés. Un carnassier se nourrissant de viande crue chassée à la massue, survivant dans les cavernes et s'exprimant avec des sons inarticulés. En bref, primitif, moche et stupide ! Pendant plus d'un siècle, c'est l'image que nous avons eu de l'homme de Néandertal. Aujourd'hui, de nombreuses recherches ont réhabilité notre cousin. Voici, en 10 fausses croyances, comment notre vision sur Néandertal a évolué !

Des bisons à quelques pas de Nemours ? C'est ce que nous révèle l'extraordinaire richesse stratigraphique du site des Bossats, à coté du petit village d'Ormesson, où encore au début du XXe siècle les carriers extrayaient les blocs de grès qu'ils débitaient à la masse et au burin pour en faire des pavés destinés à Paris ou Fontainebleau. Ils ignoraient qu'il y a 50 000 ans environ, des Néandertaliens y avaient déjà installé leur campement...

Depuis la découverte, en 1856, d'un squelette fossilisé d'une autre espèce humaine, de nombreuses théories ont fleuri sur la cohabitation de Neandertal et de sapiens. Les travaux du récent Prix Nobel Svante Pääbo ont permis de mieux comprendre ce qu'ils avaient en commun.

Depuis 1872, des fouilles sont menées dans le sud-est du département de la Charente, dans la petite vallée du Voultron, à Gardes-le-Pontaroux : c’est en effet là que se trouve le site de La Quina. Étendu sur plusieurs centaines de mètres en pied de falaise et sur plusieurs mètres de profondeur, il a fait l’objet de longues et, parfois, pittoresques fouilles qui ont dévoilé la complexité topographique, culturelle et chronologique de ce lieu occupé par l’homme de Néandertal puis par Homo sapiens tout au long du Paléolithique.

Il est surnommé Thorin, en référence au roi nain de la montagne dans "Bilbo le Hobbit". Découvert en 2015 devant la Grotte Mandrin dans la Drôme, il est encore en train d’être dégagé. Enterré autour de 45 000 à 50 000 ans, il est l’un des derniers Néandertaliens connus. Objet de nombreuses études, il bouleverse nos connaissances sur les derniers siècles d’existence de cette humanité. L'article se conclut par l'interview du chargé de recherches au CNRS, Ludovic Slimak qui fouille à la Grotte Mandrin (Drôme) depuis plus de 30 ans.

Une nouvelle compétence de l’homme de Néandertal vient d’être révélée : pêcheur en apnée ! Celui qui, pendant des années, a été considéré comme une brute épaisse est devenu pour certains, au fil des découvertes de ces dernières années, l’égal d’un Prométhée, un héros civilisateur aux multiples talents – au point de susciter un certain malaise. Et si les préhistoriens en faisaient trop ? Avec une interview de Jean-Loïc Le Quellec

Préhistorienne, chargée de recherches au CNRS (Centre de recherche et d’études pour l’art préhistorique – CREAP Cartailhac, MSHS de Toulouse, UMR 5608B « TRACES »), et directrice scientifique de l’étude de la grotte Chauvet, Carole Fritz a soutenu, le 21 septembre 2020, son habilitation à diriger des recherches. Grâce à ses travaux dans les grottes Chauvet, Marsoulas et du Tuc d’Audoubert, et aux derniers acquis de la recherche en psychologie cognitive, elle propose une nouvelle manière d’envisager l’art des cavernes paléolithiques. Rencontre avec une passionnée.