Pour ou contre l'indépendance ? A l'issue d'un référendum en 2018, les électeurs devront se prononcer sur le maintien dans la République française.

Fils d'un couple mixte de Nouvelle-Calédonie, il a été nommé fin mai 2020 président de l'emblématique Musée du Quai-Branly par Emmanuel Macron. Descendant d'un peuple colonisateur et d'un peuple colonisé, il porte en lui la complexité du monde.

Les dégâts causés par les émeutes depuis le 13 mai 2024 s'ajoutent à une crise économique et budgétaire qui met l'archipel sous perfusion de longue date.

En Nouvelle-Calédonie, les élections provinciales de 2019 ont acté le retour d’une droite revancharde et affairiste face à des forces indépendantistes peu inspirées. Revendiquant une troisième voie, un jeune parti « océanien » tente de rebattre les cartes. Entre instrumentalisation et réactivation de liens ancestraux, la notion d’« identité océanienne » peut-elle infléchir la sortie de l’accord de Nouméa ?

En décidant d’imposer une modification du corps électoral en Nouvelle-Calédonie, M. Emmanuel Macron a embrasé l’archipel. La colère qu’elle a suscitée ne faiblit pas. La récente incarcération en métropole de sept militants indépendantistes l’a même attisée. Ayant pris fait et cause pour l’un des acteurs, l’État français peut-il encore être le garant du processus de décolonisation imaginé il y a bientôt quarante ans ?

"Le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes." Ce principe démocratique ne fait pas vraiment débat. Pourtant, dans cette phrase si souvent scandée dans l'Histoire, un mot constitue un noeud gordien : "peuple". Comment le définir ? Ou plutôt comment en déterminer les contours ? Qui en fait partie ? Qui n'en fait pas partie ? Les émeutes en Nouvelle-Calédonie, provoquées par la réforme constitutionnelle du corps électoral, donnent à ce sujet vieux comme la politique un caractère brûlant.

Les indépendantistes sont arrivés en tête dans les urnes lors des élections législatives. Emmanuel Macron vient d'annoncer le report d'un an des élections provinciales.