Chacun dans son style, Jean-Philippe Toussaint et Marie Darrieussecq revisitent la passion et ses désordres. Et le lecteur succombe.

Comment écrire l'amour aujourd'hui ? Comment rendre intéressant un sujet aussi intemporel qu'usé jusqu'à la corde ? Réponses avec Marie Darrieussecq qui nous plonge dans les affres d'une passion à Hollywood dans ″Il faut beaucoup aimer les hommes″, et Jean-Philippe Toussaint, dont les amants séparés sont de retour dans ″Nue″.

Depuis ″La Salle de bain″, paru en 1985, Jean-Philippe Toussaint s'est imposé comme l'un des grands stylistes français. Entamant il y a onze ans une tétralogie amoureuse, ″Faire l'amour″, ″Fuir″, ″La Vérité sur Marie″, il la clôt aujourd'hui par ″Nue″. Roman de la renaissance centré, une nouvelle fois, sur la mystérieuse Marie. Pour ″Transfuge″, il revient sur son oeuvre.

A la fin de ″Nue″, qui clôt le cycle de Marie, une question faussement naïve (à moins qu'elle le soit vraiment) est posée par l'héroïne au narrateur. Entretemps, des surprises et rebondissements auront confirmé que cette femme a quelque chose de bien singulier, voire d'exceptionnel.