Lecteur acharné, écrivain estimé par ses pairs, le président américain a compris très tôt le pouvoir des mots. Mais il sait aussi que dans l'action politique, se payer de mots ne suffit pas

Hope, quatre lettres et trois couleurs, le Barack Obama créé par un jeune artiste est entré au musée. Il est déjà mythique et parodié

Il y a quarante ans, Neil Amstrong marchait sur la lune et une génération éprise de paix et de musique communiait à Woodstock. Le rêve américain ne serait-il que nostalgie ? Une illusion perdue ? Non. Au sortir des années Bush et malgré la crise venue de Wall Street, voilà que l'élection d'Obama, son parcours, sa vision redonnent envie de croire aux promesses du Nouveau Monde.

En affirmant au Caire qu'il était inacceptable de douter de la réalité de la Shoah, le président américain donne une chance à la réconciliation entre Occidentaux et musulmans.

Réformer le système de santé le plus coûteux du monde, réussir là où Bill Clinton avait échoué en 1993 : Barack Obama joue son avenir politique sur un projet qui déchaîne les républicains et divise l'Amérique.

Obama a finalement opté pour un renfort de troupes. Mais en évoquant, d'ici à dix-huit mois, le début d'un calendrier de retrait, il a aussi incité le gouvernement Karzaï à maintenir ouvert des canaux de discussions avec les talibans.

Le président américain va-t-il accorder aux généraux les renforts qu'ils réclament pour l'Afghanistan ? Il doit trancher entre les pressions des chefs militaires, les réticences de l'opinion et le spectre d'un engrenage à la vietnamienne.

Un an après son entrée en fonction, Barack Obama a déçu une partie de ses admirateurs. Pourtant son bilan est déjà impressionnant. Malgré l'opposition des parlementaires les plus conservateurs - y compris dans son propre camp ! - et un système politique qui entrave la réforme, le 44e président des Etats-Unis avance étape par étape.

Sa popularité est en berne, sa politique déçoit : à mi-parcours, le président américain risque de perdre le contrôle du Congrès. Deux ans après son élection, le rêve d'une autre Amérique s'est-il envolé ? Avant lui, d'autres présidents avaient surmonté cette épreuve. Barack Obama en a-t-il encore les moyens ?

Depuis sa défaite aux élections de mi-mandat, le président américain multiplie les concessions aux républicains. Dernière en date : des baisses d'impôts pour les plus riches.

L'écrivain américain, figure de proue des progressistes et supporter de la première heure du candidat Obama, fait le bilan des deux ans de présidence.

Face à un président renforcé par l'opération Ben Laden, les républicains peinent à trouver un challenger crédible.