Liu Xiaobo dérange le régime chinois. Et divise ses dirigeants.

A la veille de l'ouverture de la session parlementaire, un éditorialiste réputé monte au créneau pour soutenir le régime. Il ne faut pas laisser la gauche, explique-t-il, exploiter les problèmes sociaux.

Lorsque les brigades anticorruption sont corrompues, où va-t-on ? La presse officielle chinoise s'alarme de la déliquescence du pays. Porte-voix d'un pouvoir divisé, elle louvoie entre rappels à l'ordre et plaidoyers pour la tolérance. A plus d'un an de la désignation du successeur de Hu Jintao, c'est l'objectif de la stabilité qui prime. Mais la réforme politique peut-elle attendre ?

A défaut d'engager les indispensables réformes économiques, Xi Jinping est parvenu à mettre au pas ses opposants politiques, au premier rang desquels Jiang Zemin, l'un de ses prédécesseurs.

De purges brutales en réformes radicales, Xi Jinping met l'Armée populaire de libération au pas. Pour la moderniser, mais aussi pour éteindre toute velléité d'opposition chez les militaires. Et renforcer son propre pouvoir.

Ses lunettes noires sont devenues un emblème de l'opposition au régime chinois. Véritable icône du Web, courtisé par Hollywood, Chen Guangcheng vient de publier son autobiographie. Prison, torture, fuite aux Etats-Unis... l'avocat aveugle y dénonce aussi la décomposition du parti, encore mise en lumière par les explosions chimiques de Tianjin.

Héritier de l'ancien Lotus Blanc, le Falun gong - 70 millions d'ahérents - s'inscrit dans la tradition de ces mouvements millénaristes dont les violentes révoltes, au long de l'histoire chinoise, ont précipité plus d'une dynastie dans la chute.

Pékin surveille étroitement internet : blogueurs incarcérés, portails fermés, pages indésirables bloquées, forums inondés de commentaires favorables au régime... Mais les millions d'internautes chinois trouvent chaque fois un nouveau moyen de contourner la censure.