Les orthophonistes ont le sentiment que leurs condition de travail se dégradent tant dans les institutions que dans leurs cabinets. Le manque de respect des patients et des familles est une plainte récurrente. Face à ces situations, il faut se doter d'outils permettant de créer un cadre contenant pour nos prises en soins.

En France il n'existe pas de limitation dans la prise en charge orthophonique d'un patient, quelle que soit sa pathologie, ni en nombre maximal de séances ni en échéance dans le temps. Ce n'est pas le cas des logopèdes, puisque la Belgique impose u quota de séances par patient à effectuer dans un temps imparti. La démarche logopédique diffère donc de la prise en soin orthophonique française avec des avantages et certains inconvénients.

L'enjeu environnemental questionne les pratiques, tandis que l'épuisement professionnel touche aussi les orthophonistes. Quelques pratiques très concrètes permettent d'entamer une transition écologique, une réflexion sur la consommation et le bien être au travail, avec un dénominateur commun : ralentir.

Au 1er janvier 2021, on dénombre 27642 orthophonistes exerçant en France. Ce sont majoritairement des femmes, urbaines, et plutôt jeunes. Leur répartition est inégale sur le territoire français.

La prise en soins en cabinet libéral est certainement la modalité la plus connue de notre pratique orthophonique. La diversité des patients accueillis - du bébé à la personne âgée-, pour des pathologies toujours plus variées, nous oblige à penser un agencement plus modulable de notre espace de travail.

Après sept ans d'exercices, j'ai eu besoin de faire une pause professionnelle pour m'ouvrir à la diversité des pratiques orthophoniques existantes. Voyageant depuis plusieurs mois sur les routes de France à la rencontre de collègues singulières et plurielles, je collecte leurs histoires afin de mettre en lumière leur créativité, leurs innovations et leur humanité.