La paléopathologie confirme que les maladies apportées par les Européens en Amérique ont décimé les Indiens. Ils étaient simultanément fragilisés par des changements de leur régime alimentaire et de leurs conditions de vie.

Les ossements anciens présentent parfois des lésions ou des déformations : le paléopahtologiste dépiste ces indices et en déduit, avec l'aide des documents anciens et de divers moyens modernes de diagnostic, les maladies en cause.

Au XVIIe siècle, le fléau de Dieu a ravagé l'Europe. Des traces concrètes de son passage ont été découvertes dans le Val-de-Marne, au sud-est de Paris, à la faveur d'une fouille de sauvetage. L'analyse des restes humains confirme les récits historiques.

Imagerie 3D, chromatographie, haute performance, séquençage à haut débit, génomique protéomique... tous ces progrès technologiques offrent un nouvel essor à la paléopathologie. Cette discipline, qui étudie les maladies anciennes, peut désormais poser un diagnostic de tuberculose sur un squelette du Néolithique avec une analyse de lipides, reconstruire la trajectoire d'une balle qui a fracturé la jambe d'un soldat napoléonien lors de la campagne de Russie ou comparer la virulence des différentes souches bactériennes responsables des grandes épidémies historiques de peste.