Park Geun-hye, qui vient d'être élue à la tête de l'Etat, est la première femme à occuper ce poste. Entre la crise économique et les tensions avec le voisin du Nord, ses chantiers sont nombreux.

Corée du Sud. Plus de trente ans après, Park Geunhye succède à son père, qui dirigea le pays d'une main de fer.

Gestion calamiteuse du naufrage d'un ferry, l'an dernier ; affaires de corruption ; incapacité à enrayer la progression d'une nouvelle épidémie... Park Geun-hye fait l'unanimité. Contre elle.

″Princesse″, ″dame de fer″ ou ″de glace″, ″fille à papa″, ″fille de dictateur″... Les sobriquets dont ses compatriotes affublent la nouvelle présidente résument l'histoire de sa vie.

La conservatrice Park Geun-hye est en proie à une sévère contestation populaire à la suite de révélations sur le trafic d'influence auquel se livrait une très proche amie.

Park Geun-hye doit être entendue comme témoin dans des affaires de corruption et de trafic d'influence. Son immunité la protège mais ne la met pas à l'abri de la colère populaire.

Le célèbre écrivain sud-coréen Kim Young-ha décrit la manifestation monstre du 12 novembre 2016, dont le but était l'éviction de la présidente Park Geun-hye, mêlée à des conflits d'intérêts.

Personnage trouble, Mme Park a été évincée de la présidence après un parcours politique triomphal. La fille de l'ancien dictateur tombe de haut.

Après la destitution de Park Geun-hye, le pays choisira un nouveau président le 9 mai 2017. Sous la menace nucléaire renouvelée de Pyongyang, face au durcissement de Washington et en pleine crise diplomatique avec Pékin, le pays est fragilisé.

Bravant des températures inférieures à 0, plus d'un million de Sud-Coréens ont manifesté chaque semaine pendant plus de deux mois. Du jamais-vu depuis la chute de la dictature, en 1987. Ils ont obtenu la mise à l'écart de la présidente Park Geun-hye, accusée de corruption et de faiblesse - le tout sur fond de chamanisme. Désormais, ils se battent pour des changements plus profonds.

Icône pour les uns, despote en herbe pour les autres... La présidente sud-coréenne rêve d'une société plus juste mais gouverne en solitaire. Ouverte au dialogue avec le frère ennemi du Nord, elle se prépare aussi à lui rendre coup pour coup...