A trois semaines des législatives du 9 mars 2008, les stratégies semblent claires : la droite axe sa campagne sur les questions de sécurité, et le Parti socialiste tente de répondre par des propositions sociales.

Le pays, sans véritable majorité depuis six mois, est appelé aux urnes le 26 juin 2016. Quelle que soit l'issue du scrutin, il devra composer avec la gauche radicale et son redoutable leader, Pablo Iglesias.

Le chef du gouvernement, destitué à cause d'un scandale de corruption, est remplacé par le socialiste Sanchez.

La démission début octobre 2016 de Pedro Sanchez, le secrétaire général du Parti socialiste ouvrier espagnol (Psoe), a dévoilé au grand jour l'ampleur de la crise dans laquelle est plongé le parti depuis les élections du 20 décembre 2015.

Les socialistes et Podemos sont condamnés à s'entendre pour vaincre les conservateurs. Mais avec quel programme ?

Après dix mois et deux élections sans vainqueur, le dialogue est toujours bloqué entre conservateurs et socialistes. Ils sont pourtant les seuls à pouvoir sortir le pays de l'impasse.

Pour rester au pouvoir, les conservateurs ont besoin de l'abstention du Psoe au prochain vote d'investiture. Une option dommageable pour la démocratie.

Après deux défaites électorales consécutives, le PSOE entame une période de réflexion pour se réinventer.

Après neuf mois de blocage politique et institutionnel, le pays pourrait retrouver un gouvernement - minoritaire - constitué par le conservateur Mariano Rajoy. Faute d'entente à gauche et malgré les affaires de corruption.

Les socialistes espagnols ont un bilan brillant, leurs réformes sont approuvées et leur leader est très populaire, mais l'écart avec les conservateurs reste mince...

Le chef du PSOE a su tirer les leçons des erreurs commises par les socialistes français. Sa victoire électorale lui permet à la fois de sauver son parti et de renforcer l'unité de l'Espagne.

Le nouveau patron de l'opposition est jeune, beau et intelligent. Mais avant « d'y penser en se rasant », Pedro Sanchez va devoir rafraîchir l'image du Parti socialiste. Bon courage !