En 1992, l'archéologue Paul Bahn et le palynologue John Flenley publient un ouvrage de synthèse sur l'histoire de Rapa Nui, l'île de Pâques. Ils y posent l'hypothèse d'un effondrement culturel de la société rapanuie à la suite du déboisement radical de l'île. Cette thèse est l'un des points de départ d'un autre ouvrage, "Collapse", publié en 2005 par Jared Diamond.

C'est l'île des superlatifs. Des mystères et d'un exotisme magnétique. Des horreurs et de la fascination irraisonnée. Rapa Nui, l'île de Pâques, est ainsi peu ou prou la terre la plus isolée de la planète, un confetti volcanique à demi noyé dans l'immensité de l'océan Pacifique. Le pays de statues aussi impressionnantes qu'énigmatiques, gisant abandonnées et déchues de leur piédestal. D'aucuns y ont vu une allégorie de la fin du monde, avec un peuple qui aurait exploité sans discernement son environnement jusqu'au point de non-retour, se condamnant ainsi lui-même. Sommaire. Cadrages.

L'ancienne écriture de l'île de Pâques réunit divers signes : poissons, hommes-oiseaux, croissants de lune... l'un d'eux correspond au pectoral en bois sculpté que portait l'élite de la société pascuane. Une exposition à Figeac fait le point sur ce que l'on sait de cette écriture, toujours indéchiffrée.

Sous l'influence de l'oscillation climatique de La Niña, l'île de Pâques connaît parfois de longues périodes sèches. Elles furent si prononcées entre le XVIe et le XVIIe siècle qu'elles contribuèrent au déclin de la population insulaire.

Des archéologues américains affirment avoir compris la manière dont les habitants de l'Île de Pâques transportaient leurs statues géantes et comment ils les coiffaient de blocs de pierre énormes. Mais leurs hypothèses résistent-elles à une analyse poussée ?

L'île de Pâques compte 1042 statues géantes. Mais alors que certaines sont dressées, d'autres sont couchées voire brisées. Dans le volcan Rano Raraku, qui servait de carrière pour les sculpter, une partie semble même abandonnée. Comme si leur fabrication avait été brusquement interrompue. Un arrêt brutal qui a encouragé la théorie d'une crise très grave frappant les Pascuans, les habitants de l'île.