Pour amortir le choc du Brexit, le Premier ministre veut s'appuyer sur le Commonwealth. Problème : ce dernier n'a rien d'un bloc économique...

« God Save the King », ont entonné à l'unisson les lords et les députés britanniques réunis sous la vénérable voûte en chêne du grand hall du palais de Westminster. A l'endroit même où avait été célébré le jubilé de diamant de sa mère, dix ans plus tôt, Charles III est venu recevoir les condoléances des présidents du Parlement.

À 74 ans, Charles III est désormais chef d'État, Gouverneur suprême de l'Église anglicane, chef des forces armées, chef de l'appareil judiciaire et chef du Commonwealth. Des fonctions essentiellement symboliques, car s'il règne, le monarque ne gouverne pas. Le Royaume-Uni a en effet inventé, au fil des siècles et des crises, un modèle original de monarchie parlementaire. Et la véritable mission du roi consiste à incarner cette monarchie, garantir la pérennité des institutions et des traditions et, au-delà, l'unité de la nation. Elizabeth II avait excellé dans ce rôle.

Le nouveau Premier ministre, Anthony Albanese, a nommé un ministre délégué pour la République. Quitter la Couronne britannique est une décision chère aux travaillistes mais ravive un vieux débat au sein de cet Etat membre du Commonwealth. Sommaire. Oui, en raison de sa diversité ethnique. Non, la monarchie est garantie d'efficacité.

Cent dix ans après le début de la Grande Guerre, des dizaines de corps ressurgissent régulièrement lors de labours ou de travaux sur l'ancienne ligne de front. Installés à Beaurains, les scientifiques de la Commission des sépultures de guerre du Commonwealth sont les premiers à pied d'oeuvre pour tenter d'identifier et rendre les hommages militaires aux combattants de la Grande-Bretagne et de son empire tombés pour la France.