Depuis le milieu du XIVe siècle et près de quatre siècles durant, l’Europe eut à faire face à des épidémies de peste récurrentes et meurtrières. En dépit de leur ignorance des causes de l’infection, les sociétés d’alors mirent progressivement en place des mesures individuelles et collectives de lutte contre la maladie, visant tant à s’en prémunir qu’à tenter d’en contrer les effets et les conséquences sanitaires.

C’est dans les steppes eurasiatiques, le monde interconnecté par les Mongols, que l’épidémie se met en marche, probablement dans les années 1330. Les découvertes de l’archéologie et de la génétique nous permettent aujourd’hui de réinterpréter les textes et les effets sur les sociétés de l’épidémie la plus mortelle de l’histoire. Sommaire. Peste noire, itinéraire d’une tueuse. Peste noire : combien de morts ? Comment elle est devenue noire. La Chine a-t-elle été épargnée ? Plongée dans les sources chinoises. Islam, la huitième plaie d’Égypte. La grande peur de la contagion.

Devenue endémique, la peste vient régulièrement endeuiller l’Europe. Un lent reflux s’amorce au XVIIIe siècle, même si Marseille est frappée en 1720 et Moscou en 1771. Les autorités multiplient les mesures d’hygiène publique : quarantaine, laissez-passer, mur construit à la hâte… Tandis que l’Église organise plus de processions. Mais les médecins restent désarmés face à la mort noire. Sommaire. Panique en Méditerranée, la faute aux Ottomans ? Une législation d’exception, le droit de la peur. 1656, Naples Une catastrophe annoncée. Archéo-anthropologie. Enterrés à la hâte ?

La cité d'lfé, dans l'actuel Nigeria, a été brutalement abandonnée au XIVe siècle, avant d'être repeuplée trois siècles plus tard. Dans une thèse audacieuse, un chercheur évoque pour la première fois une possible épidémie de peste noire qui aurait ravagé le continent.

De 1348 à 1352, notre continent fait face à un mal inconnu. Dormir avec un bouc ou se lacérer le corps : tous les remèdes sont bons pour y échapper.

Moyen Age : Reliques, cimetières, gisants : tels sont les attributs funéraires d’un Moyen Age marqué de l’empreinte de la religion. Sous la conduite du prêtre, les vivants, qu’ils soient princes, prélats ou simples paysans, sont ramenés à leur condition de pécheurs. Prier pour les morts et pour abréger leurs souffrances soudent la communauté des chrétiens. Sommaire. Moyen Age. Comment l’Eglise a inventé le cimetière. Un vendredi à la Qarafa. Danse macabre à La Ferté-Loupière. Le triste sort des rois démembrés. Dialogue avec un fantôme. « Les vivants ne suffisaient plus à enterrer les morts ».