Artisans, avocats, notaires, coopérateurs, mutualistes... A la tête de PME, ils emploient plus de 13 millions d'actifs dans le pays. Plus précieux que jamais à l'heure où les grands groupes délocalisent et robotisent à tout-va, ces petits patrons sont devenus les champions de la lutte contre le chômage. Premiers concernés, ils portent un regard décapant sur le bouleversement du code du travail qu'impulse Emmanuel Macron pour booster les négociations dans les entreprises. Sans langue de bois, leurs témoignages devraient faire réfléchir bien des technos idéologues...

Les PME françaises sont en retard en matière de transformation digitale. Résultat, la France se retrouve en dessous de la moyenne de l'Union européenne pour l'intégration des technologies numériques par les entreprises. La raison principale est la méconnaissance des modalités de mise en oeuvre, que ce soit en termes de compétences internes et externes à mobiliser ou de niveau d'investissement financier à engager. Pourtant, les avantages de la digitalisation sont nombreux et avérés, comme l'amélioration de la relation client ou l'optimisation de l'organisation interne.

Dans le contexte de crise économique qui prévaut aujourd'hui, la création d'emplois et le renforcement du tissu d'entreprises constituent des objectifs essentiels qu'en l'état actuel, la France est loin d'atteindre. Pour améliorer la situation en ces domaines, il est essentiel, selon Emmanuel Leprince, de revoir la manière dont sont traitées les petites et moyennes entreprises innovantes en France, afin de leur donner une chance de survivre et de grossir lorsqu'elles portent un projet à haut potentiel.

Embarqués dans la même galère, les grands distributeurs et les PME qui les fournissent ont tout intérêt à travailler main dans la main.

Focus sur 4 PME françaises qui exploitent les solutions numériques pour révolutionner leur activité en 2015. Obut, le fabricant de boules de pétanques, vend sur Internet pour mieux tenir ses marges. Le fameux guide gastronomique Gault & Millau passe au digital pour se redynamiser. Les meubles Gautier passent à l'usine numérique pour mieux réagir à la demande. Manageris, éditeur spécialisé de documentation destinée à améliorer la culture managériale des cadres et dirigeants d'entreprise, délaisse le support papier pour l'édition électronique.

Profit, pouvoir, famille, pour le patron de PME, il n'y a pas que la seule logique économique qui compte. Les décisions du dirigeant sont également guidées par la logique du pouvoir et de la famille. Trois logiques parfois contradictoires.

Classement 2016 commenté des 150 meilleures entreprises indépendantes de France, des PME et ETI sélectionnées par "L'Expansion" et Ellisphere, ayant un chiffre d'affaires 2015 de plus de 10 millions d'euros, en progression d'au moins 20% depuis 2012, et une rentabilité supérieure à 3%, et détenues à hauteur d'au moins 10% par leur dirigeant, sans être la filiale d'un groupe. En tête, eDevice, suivie par Tobam et A2MAC1. Parmi les progressions ou arrivées les plus marquantes, celle d'Adocia qui entre dans le classement directement dans le top 10.

Au moment où les grandes puissances se préparent à une guerre commerciale, à l'heure de l'"America First" de Donald Trump, l'investisseur doit peut-être envisager un repli. Les petites actions européennes font la majeure partie de leur chiffre sur le Vieux Continent et elles offrent un rendement assez élevé, affirment les spécialistes.