Multiplication, en France, des manifestations d'optimisme, alors que tous les indicateurs sociétaux et économiques s'enfoncent dans le rouge et que les experts et économistes prévoient une année 2013 encore plus noire que 2012. Un nouveau paradoxe made in France qui fait de l'optimisme la valeur montante en temps de crise. La tendance n'a évidemment pas échappé aux professionnels du marketing et de la communication qui, chacun à leur manière, s'en emparent comme d'un formidable levier de communication, apte à répondre aux nouveaux besoins d'un public saturé de perspectives négatives.

Pourquoi la figure de l'étranger infuse-t-elle autant le discours politique et l'appareil d'Etat ? Le philosophe Alain Brossat analyse, sévèrement, comment l'art de gouverner reste aujourd'hui contaminé par ce geste obscur du rejet de l'autre.

Selon une récente enquête de la Fondation pour l'innovation politique, les jeunes Français sont parmi les plus pessimistes de tous les Européens : ils n'ont pas confiance dans l'avenir et ils n'ont pas confiance non plus dans les autres et dans la société. En plus d'être pessimistes, ils apparaissent relativement conformistes. Comment comprendre cette situation ?

Les Français ont le moral à zéro. Pour en finir avec le pessimisme ambiant, la philosophe propose de renoncer au mythe de la toute-puissance et d'accepter sa propre faillibilité.