Dans un ouvrage passionnant mais teinté de mélancolie, "L'univers sans l'homme. Les arts contre l'anthropocentrisme (1755-2016)", Thomas Schlesser, historien de l'art et directeur de la fondation Hans Hartung et Anna-Eva Bergman à Antibes, envisage un sujet peu étudié : l'évacuation, à partir du XVIIIe siècle, de la figure humaine dans l'art, qui suit les méandres philosophiques d'une réflexion existentielle sur la place de l'homme dans l'univers.

Sur le chevalet de l'artiste surréaliste, les mots comptent au moins autant que les pinceaux. Et l'association de thèmes contradictoires se révèle riche de sens et éminemment philosophique.

Derrière l'humour à froid et la fausse simplicité de ses toiles, Magritte a été le premier peintre figuratif de la pensée abstraite, affirme le Centre Pompidou qui l'honore d'une grande rétrospective. Décryptage d'une oeuvre bourrée de concepts et de références philosophiques.

C'est une première : à l'invitation de la fondation Maeght, le philosophe a conçu une exposition qui explore les relations entre l'art et la philosophie. Un parcours où il est question de rapport au sacré et d'iconoclasme.

Dans ″Les Aventures de la vérité″, Bernard-Henri Lévy explore les rapports agités entre art et philosophie. Un débat qu'il prolonge ici avec Daniel Buren, l'un des plus grands artistes français contemporains.

Dans un débat philosophique portant sur les "politiques de la dignité", toute irruption du théâtre tragique grec peut sembler intempestive, tant le théâtre et la philosophie s'opposent par nature. Le premier est fiction ; la seconde est une science, la mère des sciences. Or une telle irruption, même intempestive, ne serait pas sans intérêt. C'est le postulat détaillé par Kouamé Gérard Yao, enseignant chercheur spécialisé dans l'esthétique théâtrale et les théories philosophiques du théâtre. Pour sa démonstration, il prend appui sur "Antigone", par Sophocle.