Oleg Klimov l'avait photographiée en 1992, en plein conflit du Haut-Karabakh. Vingt ans après, le photographe russe a retrouvé cette femme qui n'avait cessé de le hanter.

Lui qui porte l'habit rouge et jaune des moines bouddhistes nous avait habitués à regarder le monde en couleurs. A travers son objectif, Matthieu Ricard saisissait de livre en livre celles de la vie, de la beauté, de la nature. Avec « Visages de paix/Terres de sérénité », que L'Express présente en avant-première, notre moine-photographe a choisi le noir et blanc pour poser un autre regard sur le monde. Non pour renoncer à la vie, mais au contraire célébrer d'une nouvelle manière cette « résilience joyeuse» qu'il a croisée dans tant de regards au cours de ses voyages.

Avec son nouvel album de photos - "Terres de café"-, le célèbre photographe rappelle que la préservation de la planète et du climat passe d'abord par les paysans, "grands absents", selon lui,de la COP 21. Son engagement contre la déforestation dans sa vallée natale du Brésil prouve que tout reste possible. Rencontre.

Le succès une nouvelle fois confirmé du salon montre la vitalité du marché de la photographie et de la place parisienne.

Alors que Photopolis, le futur musée de la photo et de l'image de Bièvres envisage de créer des réserves sur le Plateau de Saclay tout proche, le ministère de la Culture brille par son absence de décisions. La mission photographique lancée par Frédéric Mitterrand en 2010 est loin d'avoir atteint ses objectifs et un centre d'archives continue à faire défaut.

L'importance accordée aux victimes montre à quelles conditions peut se déployer le succès d'une photographie. Mais peu de photographies se trouvent promues au rang d'icône, c'est-à-dire de signes diffusés et compris par le plus grand nombre, telles que Le petit garçon juif du ghetto de Varsovie de l'Album Stroop ou La petite fille dénudée par le napalm de Nick Ut.

Pour observer cette fascinante colonne, Raphaël montait sur les toits, François 1er et Louis XIV firent exécuter des moulages. Et Napoléon III en possédait des clichés privés. Un beau livre en rend compte.

Monsieur et madame Tout-le-monde peuvent désormais s'offrir des photographies d'art à des tarifs abordables... Mais à quel prix ?

Parce qu'elle passe par l'image et non par les mots, Instagram est la dernière application à la mode. Né il y a un peu plus d'un an, ce réseau social a déjà séduit 15 millions d'utilisateurs, dont Barack Obama.

Ils dégainent leur smartphone comme d'autres la fourchette. Car la bonne chère, ils la goûtent surtout en photo, aussitôt partagée sur Internet. Au grand dam des restaurateurs, qui préféreraient émoustiller les papilles plutôt que les pixels.

Sur Internet aussi, l'écrit recule au profit de l'image. Une évolution qui alimente une bataille sans merci entre Facebook, Twitter et Google.

A l'aube du XXe siècle, Alphonse Bertillon, employé de la Préfecture de police de Paris connu pour ses relevés anthropométriques, et le savant suisse Rodolphe Archibald Reiss, son élève, font entrer l'appareil photographique sur les scènes de crime. Leur dispositif de mesure et d'enregistrement s'impose alors comme accessoire de la justice et jette les bases de ce qui deviendra la police scientifique. Des clichés saisissants exposés en ce moment à Paris.