Lorgnant sur la spirale vertueuse de "Lille 2004", Mons compte sur le tourisme culturel pour sortir de sa dépression économique. Le renouveau muséal et patrimonial est au coeur de cette métamorphose avec la réhabilitation de sites, de nouveaux édifices emblématiques signés Libeskind et Calatrava et une grande exposition Van Gogh en tête d'affiche.

Outre l'effervescence habituelle d'événements divers programmés pendant la foire Art Brussels (inauguration de nouveaux lieux, ouvertures d'expositions importantes, accès public temporaire à des collections privées et autres manifestations occasionnelles), cette année 2015 est aussi marquée par le titre de Capitale culturelle européenne accordé à la ville de Mons. Si l'exposition inaugurale est à caractère historique (Van Gogh et le Borinage), une programmation plus contemporaine est prévue dans les mois à venir.

Si de prime abord, rien ne semble relier ces trois expositions, si ce n'est leur concomitance dans la dernière saison (Renaissance) de Mons 2015, capitale culturelle européenne, leur point commun se situerait dans ce territoire où l'art contemporain croise le patrimoine artistique en permettant une relecture de celui-ci, tout comme le patrimoine peut lui servir d'écrin propice à le considérer d'un autre point de vue.

Voici cinq ans, Mons, capitale européenne de la Culture, brillait de mille feux. Un bon millier d'activités culturelles, plus de deux millions de visiteurs... La grande fête a-t-elle fait éclore d'autres projets ? Oui, répond la Fondation Mons 2025 qui se veut le moteur de la participation citoyenne.

Un titre de capitale européenne de la culture suffit-il à redonner de l'attractivité à une commune frappée de plein fouet par la désindustrialisation ? Plus inspirée par le succès de Lille en 2004 que par les fantaisies de Marseille 2013, la cité belge de Mons en fait le pari.