En construisant un musée du Palais dans l'ancienne colonie britannique, vingt ans après la rétrocession de celle-ci à la Chine, Pékin use du double symbole de la culture et du pouvoir pour affermir son emprise.

A ceux qui auraient oublié que tout est politique, l'année de la France en Chine vient rappeler que les liens culturels sont souvent les plus sûrs pour nouer amitié et business.

A l'image du Japon dans les années 1980, la République populaire construit musée sur musée. Objectif : ″rattraper les Etats-Unis d'ici vingt à trente ans″.

En mai 2010, la Chine va accueillir l'Exposition universelle à Shanghai, nouvelle illustration de sa montée en puissance. Mais il lui reste à (re)devenir un pays de grande culture, et surtout à faire reconnaître l'universalité de ses valeurs nationales. Elle s'y emploie, par le biais notamment de la diffusion de sa langue, même si certain intellectuels chinois déplorent la faible qualité de sa production artistique actuelle.