Le rendez-vous triennal avec l'art contemporain français, initié cette année au Grand Palais, n'a pas attiré les prescripteurs étrangers.

Dans le sillage des Anglais et des Américains, la France se décide à défendre ses artistes en organisant au Grand Palais "la Force de l'art" : une manifestation composés de 15 expositions, soit 15 points de vue sur la création hexagonale des années 1960 à nos jours par 15 commissaires.

A ceux qui auraient oublié que tout est politique, l'année de la France en Chine vient rappeler que les liens culturels sont souvent les plus sûrs pour nouer amitié et business.

Quand les uns enquêtent, d'autres se lancent dans la science-fiction ou revisitent la culture populaire... Ainsi se dessine la nouvelle génération des artistes français.

Artiste issu de l'immigration, Kader Attia dérange par ses installations souvent politiquement incorrectes, qui épinglent l'exploitation des pays émergents ou la difficulté de vivre entre deux cultures. A voir au musée d'Art contemporain de Lyon, puis à Grenoble.

Contre le mur de l'ANPE et le vide de la pensée, entre cinéma, roman, musique et arts plastiques, sans dieux ni pères, cette génération invente un monde nouveau où la dépression est une culture, la dérision une arme et la consommation courante une esthétique...

On compte en France quelques 20 000 artistes plasticiens. De quoi vivent-ils, combien gagnent-ils, comment se font-ils connaître, où exposent-ils ?

Il est l'un des meilleurs représentants de la scène française à l'étranger. Artiste de la collision, se plaisant à provoquer l'attraction comme la répulsion, Kader Attia agit comme un révélateur de nos malaises sociaux, dans un monde où les cultures s'entrechoquent plus qu'elles ne s'entremêlent.

Leurs parents brillent à l'université, dans le journalisme, dans les arts... Eux ont choisi le cinéma et le théâtre, où ils se sont retrouvés et reconnus.