Depuis que le marché du travail a été libéralisé par le gouvernement Schröder, un tiers des emplois créés sont précaires. Touchés de plein fouet par la récession, 250 000 d'entre eux risquent de disparaître

Avec son grand projet de refonte du marché du travail, le chancelier Gerhard Schröder a lancé l'une des réformes sociales les plus ambitieuses de l'histoire allemande. Tour d'horizon dix ans après.

Malade il y a dix ans, l'Allemagne est aujourd'hui le moteur d'une Europe en crise. Enquête.

Les quatre lois qui ont brisé la courbe du chômage allemand.

La renaissance de l'économie allemande, il y a environ dix ans, est très souvent attribuée aux réformes du marché du travail, dites réformes Hartz (2002-2005). Si l'on tient compte du contexte dans lequel celles-ci ont été appliquées, cette analyse est plutôt contestable. En effet, l'élargissement de l'Union européenne vers l'Est a joué un rôle essentiel. Le fait de pouvoir délocaliser à grande échelle la production des usines allemandes a modifié l'équilibre des forces entre syndicats et patronat.

Depuis la déréglementation de 2004, on observe une explosion du travail temporaire en Allemagne. L'auteur procède à un examen empirique de la façon dont cette réforme a affecté l'emploi et les salaires. Après avoir contrôlé les effets de structure et d'ordre macroéconomique, il observe qu'il n'y a pas eu de changement du niveau général de l'emploi, le travail temporaire ayant remplacé des emplois réguliers.