Membre du Haut Conseil pour le climat, la sociologue Sophie Dubuisson-Quellier, également directrice adjointe du Centre de sociologie des organisations (Sciences Po/CNRS), analyse, au-delà de l'actualité de la guerre en Ukraine, les raisons de la grande absence de la question écologique dans le débat électoral. La crise écologique reste trop souvent présentée comme un problème qui appelle des réponses techniciennes, quand ce sujet est fondamentalement politique et devrait être l'objet d'une renégociation du pacte social.

Alors que La campagne présidentielle aborde peu la question, et face à l'accélération des effets du changement climatique, Les collectivités interpellent les institutions européennes sur les solutions et les freins rencontrés, dans le prolongement du sommet Climate Chance Europe.

Dans la dernière ligne droite, le président-candidat tente un virage écolo pour draguer l'électorat mélenchoniste.

Et soudain, tous considèrent qu’il est urgent d’agir pour sauver notre planète. « Ce quinquennat sera écologique ou ne sera pas », a même déclaré Emmanuel Macron. La tâche est immense, car les dérèglements sont multiples : raréfaction des réserves d’eau douce, atteintes à la biodiversité, à la qualité de l’air, érosion des sols... Sans oublier le changement climatique et ses répercussions multiples qui menacent à moyen terme de rendre la Terre bien moins habitable.

Le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) nous oblige à prendre des mesures radicales le plus rapidement possible, si nous voulons limiter à 1,5°C la hausse des températures. La France, et son nouveau gouvernement, est-elle en mesure de diviser par deux ses émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030 ? Quelle stratégie adopter à l'heure où la guerre en Ukraine a des répercussions sur le prix du gaz et du pétrole ? Sommaire. Climat, le dictionnaire de l'urgence.

Alors qu'elle en aurait les moyens, la France se met en danger en se préparant trop peu à des bouleversements en partie inévitables liés au réchauffement climatique. Aujourd'hui, ce n'est pourtant plus tabou de parler d'adaptation au changement climatique. Pour le reste, et parce que cela touche aussi à la question de la distribution de la richesse, tout est à construire ou presque. Sommaire. Eviter l'ingérable, gérer l'inévitable. La Seine bientôt sous tension. En agriculture, il faut miser sur la biodiversité. La forêt cherche ses futurs arbres. Rafraîchir les villes.

Plusieurs rapports analysent comment la planification écologique pourrait se traduire dans l'organisation de l'Etat. Mais changer la tuyauterie administrative ne suffira pas à obtenir des résultats.

Faut-il croire au tournant écologique d'Emmanuel Macron? Ancien membre du cabinet de Barbara Pompili à l'époque où elle était secrétaire d'Etat chargée de la Biodiversité sous François Hollande, puis conseiller de François de Rugy au ministère de la Transition écologique, Léo Cohen liste les blocages qui empêchent une politique écologique efficace.

Hausse du point d'indice, fin de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises, retour du conseiller territorial, saison 2 du plan Action coeur de ville... : gros plan sur le chapitre "collectivités" du nouveau quinquennat.

Les élus locaux sont très impliqués dans la mise en place des zones à faibles émissions dans les métropoles. Un sujet explosif, mais ce combat est fondamental pour les collectivités, qui ont à coeur d'agir sur la santé et le cadre de vie.

Alors que la COP26 se prépare, la méfiance règne : comment vérifier que les promesses officielle de réduction des émissions de gaz à effet de serre seront tenues ? Révélations à l'appui, des pionniers de la surveillance climatique démontrent qu'il est aujourd'hui possible de détecter de plus en plus d'excès, de fuites ou d'émissions jusqu'ici cachées. La fin de l'opacité.

A chaque numéro, "Socialter" décrypte un enjeu écologique lié aux élections de 2022 pour mettre en lumière les clivages et affrontements idéologiques qui se jouent au-delà des calculs politiques. Dans cette ultime chronique, nous nous interrogeons sur les contours d'une "planification écologique" et les inquiétudes que le dirigisme étatique peut soulever dans les cercles écologistes.