C'est la fin d'une longue histoire avec le charbon : la centrale thermique de Gardanne, l'une des dernières de France, a fermé. Son propriétaire, un milliardaire tchèque, fait fortune en rachetant ces usines dont personne ne veut plus et profite des subventions publiques. Les ouvriers, eux, occupent le site et lui cherchent une seconde vie.

Le "couple" formé par la France et l'Allemagne battrait-il une fois de plus de l'aile ? La question mérite d'être posée, si l'on en croit une note publiée par l'Ecole de guerre économique (EGE), qui décrit les intérêts fondamentalement divergents des deux pays sur la question énergétique, pourtant l'un des piliers historiques de la construction européenne.

Pour faire face à la hausse des prix de l'énergie, qui a atteint +57 % pour le gaz entre le printemps et l'automne 2021, le gouvernement français a décidé de bloquer les tarifs jusqu'au printemps 2022. En revanche, il reste inerte sur la question de la réduction de la consommation d'énergie, un levier qui aiderait pourtant davantage les ménagers à payer moins. Cette problématique passe notamment par une accélération de l'isolation des logements.

Macron redécouvre le nucléaire, axe essentiel de son plan d'investissement. Tant mieux. Nul besoin d'être farouchement pronucléaire pour trouver à l'atome quelques vertus. Sans pour autant le mettre en balance avec les énergies renouvelables. Sommaire. Relancer le nucléaire, ça aurait du bon... Un quinquennat pour rien.

La France a décidé de relancer la construction de réacteurs nucléaires fin 2021, afin de garantir son approvisionnement électrique tout en limitant la hausse du coût de l'énergie. Cette seconde affirmation s'avère cependant contestée par certains, qui estiment que le développement des autres énergies renouvelables (éolien et solaire principalement) ne coûterait pas beaucoup plus cher que le nucléaire.

Derrière les sanctions européennes et américaines à l'encontre de la Russie se jouent en coulisse des batailles aux enjeux économiques et politiques colossaux: celles du pétrole, du gaz et du nucléaire. Désormais autonomes en matière énergétique, les États-Unis entendent bien accroître leur puissance. En dépit de sa mise au ban, la Russie reste un acteur essentiel sur cette scène. Et l'Europe ? Elle risque bien de payer le plus lourd tribut dans cette escalade. Sommaire. L'offensive du gaz de schiste américain. La carte de la dépendance européenne. L'Allemagne, junkie shootée au gaz russe.

La Commission européenne pourrait intégrer le nucléaire et le gaz dans la classification des "investissements bons pour la transition" en 2022, ce qui permettrait à ces énergies de bénéficier d'un soutien public plus conséquent et de normes en leur faveur. La France, adepte du nucléaire, et plusieurs pays de l'Est, dépendants du gaz, ont mené un fort lobbying pour convaincre l'Union européenne de cette décision, malgré l'opposition d'autres pays comme l'Autriche et le Luxembourg, et l'incertitude allemande.

L'actuelle flambée des prix rappelle le premier choc pétrolier. Comme alors, la question d'un rationnement du carburant et du gaz est posée.

Alors que la campagne présidentielle 2022 se poursuit en France, plusieurs grands questionnement semblent centraux et devraient jouer un rôle clé dans cette élection. Comment gérer le système des retraites ? Quelle place accordée au nucléaire ? Faut-il mettre en place une taxe carbone ? A quel niveau faut-il pousser le protectionnisme ? Autant de débats amenés à prendre forme pendant la campagne, sur lesquels candidats comme électeurs ont souvent un avis bien propre. Sommaire. Faut-il avoir peur de la dette ? Faut-il continuer à baisser les impôts ? Faut-il travailler plus longtemps ?

L'hydrogène apparaît comme une solution privilégiée par les pouvoirs publics dans la transition énergétique. La France a annoncé un plan d'investissement de 7 milliards d'euros d'ici 2030, tandis que les dépenses au niveau européen atteignent les 50 milliards. Un rapport de l'Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales), publié en 2022, tente toutefois de calmer les ardeurs. Il rappelle que l'hydrogène vert, le seul véritablement "écologique", reste encore largement minoritaire dans la production et demeure cher à fabriquer.

En envahissant l’Ukraine, Vladimir Poutine a provoqué la naissance d’une opinion publique européenne soudée. C’est pour lui un revers cruel, à l’égal de l’enlisement durant les premières semaines du conflit de ses colonnes de blindés sur la route qui conduit à Kiev. A ce stade, l’armée russe a perdu un quart de ses chars et plus de 7 000 soldats. En face, la résistance impressionnante des Ukrainiens s’est organisée et tente de contenir la puissance d’une des premières armées du monde. A leurs côtés, les Européens sont passés de la sidération à l’action.

Pour Matthieu Auzanneau, la guerre en Ukraine rappelle la nécessité de sortir des fossiles, soumis à une double contrainte climatique et géostratégique.