La condamnation pour blasphème du gouverneur de Jakarta marque-t-elle une inflexion islamiste dans un pays réputé tolérant ? Un retour sur l'histoire récente et un examen de la situation présente apportent quelques nuances. Il y a bien une montée des courants fondamentalistes, instrumentalisés par des partis corrompus. Mais on observe aussi une réaction des partisans de l'actuel président Joko Widodo.

Élu président de la République indonésienne, Prabowo Subianto, ancien général au sombre bilan, a bénéficié de la dérive autoritaire de son prédécesseur et d’une mémoire falsifiée de l’histoire politique du pays.

Pour "Koran Tempo", le président sortant Joko Widodo doit sa réélection aux erreurs de son adversaire, Prabowo, plutôt qu’à son bilan. En complément, un article du "Kompas", intitulé "Le pays sort renforcé du scrutin".

En Papouasie occidentale, l’armée indonésienne traque les rebelles indépendantistes. Reportage dans une région sous tension, devenue un enjeu majeur du deuxième mandat du président indonésien Joko Widodo.

La jeunesse manifeste sa colère contre une série de réformes, dont l’une affaiblissant la lutte anticorruption. Pour ce journal, il y a à la tête du pays une remise en cause des fondamentaux de la démocratie indonésienne.

Aux prises avec une montée de l’intolérance islamiste, l’Indonésie, pays qui compte le plus de musulmans, a misé sur la démocratie et réélu M. Joko Widodo, dit Jokowi. Toutefois, ce dernier a consenti à quelques accommodements, s’adjoignant notamment comme vice-président un conservateur qui avait contribué à faire tomber le gouverneur de Djakarta pour blasphème.

Le président Widodo passe la main à son successeur le 20 octobre. Sa fin de règne est marquée par des manoeuvres politiques qui ternissent son image.