Surnommé « le bourreau », le président iranien, élu en 2021, doit sa fulgurante ascension à son effroyable talent pour endosser les pires exactions. Une personnalité sans pitié très appréciée des gardiens de la révolution, le bras armé du régime, qui n’a cessé d’expurger de ses rangs ses éléments un peu trop « modérés » à son goût.

Déboussolé par les mensonges et les volte-face d'un État paranoïaque, tenus à distance par une politique du visa erratique, les diplomates français ont le plus grand mal à comprendre le régime des mollahs, "boîte noire" aux insondables ressorts. Un défi de taille quand il faut négocier la libération des sept Français actuellement emprisonnés par Téhéran.

Pour assurer leur survie face à une population qui les déteste, les clercs chiites ont tout intérêt à prendre le parti du peuple. Le clergé chiite critique désormais publiquement la violence de la répression, et surtout la surdité des autorités face aux revendications du peuple iranien. Les critiques semblent aujourd’hui collégiales et émanent du séminaire du Qom, qui abrite les autorités chiites les plus respectées du pays.

Solidaire, riche, entreprenante et pratiquant aisément l’entre-soi. Telle est souvent décrite l’importante communauté iranienne vivant à Los Angeles, aux États-Unis. Si la République islamique est largement critiquée – certains n’attendant que sa chute pour rentrer au pays –, les divergences politiques au sein de cette diaspora demeurent significatives.

Face aux manifestants, qui demeurent déterminés, le régime a opté pour la méthode dure afin de ramener le calme. Mais une fraction de la hiérarchie religieuse regrette l’absence de mécanismes conciliateurs entre le pouvoir et la contestation.

Plus d'un mois après le début du mouvement qui a embrasé le pays, le régime semble déstabilisé. Malgré la répression, qui a fait au moins 215 morts et 8 000 prisonniers, une jeunesse qui n'a plus peur de rien continue de défier la République islamique. Sommaire. La liberté contre les mollahs. "La prison d'Evin ressemblait à un champ de bataille". Un nouvel axe anti-Occident.

Soutenu par les modérés du régime, Masoud Pezeshkian a été élu après une campagne prônant une désescalade avec l’Occident. Mais sa marge de manoeuvre devrait être limitée.

Sortie d'une longue période d'expansionnisme, la République islamique est maintenant sur la défensive. Attaquée par Trump, asphyxiée économiquement et contestée dans la rue.

Un an et demi après la mort de Mahsa Amini, la République islamique a fini par juguler l'immense vague de manifestations lancée par les Iraniennes. Mais dans le contexte électoral actuel, une bonne partie de la population veut désormais se débarrasser du régime. Sommaire. Femme, Vie, Répression. Sept Iraniennes en quête de liberté.

De l'élection présidentielle de juin prochain dépendra peut-être la normalisation des relations avec les Etats-Unis.

L’assassinat du second personnage le plus puissant ne pouvait pas mieux tomber pour le régime iranien.