27% au premier tour. 60% au second. Le maire de Paris creuse l'écart. Renversement de tendance sans précédent avec Balladur. Première percée au sein de l'électorat de Jospin.

Le secrétaire général de la CFDT est bien décidé à mettre le patronat et le futur gouvernement au pied du mur sur la réduction du temps de travail. Et s'ils ne comprennent pas, c'est sûr, la centrale syndicale se mobilisera.

Pour ses proches, il n'y a aucun doute : si Chirac a changé, c'est parce qu'il est enfin lui-même. Balladur était son mentor ; Séguin l'a remplacé. Ce qui ne fait pas pour autant du maire de Paris un homme de gauche...

Un Balladur toujours en tête mais qui ne bénéficie pas de l'effet-candidature. Un Chirac qui progresse mais qui ne mord pas sur l'électorat de gauche. Un candidat PS enfin en vue mais qui risque de ne pas être au second tour...

Balladur en tête dans tous les cas de figure... Le candidat de gauche présent au second tour... La fausse bonne idée du "Chi"... Barre candidat d'équipe-réserve... Et Le Pen qui monte...

Comment la poussée spectaculaire du président de la Commission européenne, qui devance Balladur au premier comme au second tour, bouleverse le jeu, même à droite.

Cette fois, les deux "amis de trente ans" veulent faire donner leurs troupes. Encore faut-il savoir qui soutient qui...

Mitterrand lui avait dit : "Vous êtes le meilleur". Depuis les européennes, il est le seul. Et il le sait. Mais cela suffira-t-il à décider cet homme que quarante ans de politique n'ont pu transformer en homme politique ?

Les circonstances de la parution du livre du président du RPR, "Une nouvelle France", marquent le début de la bataille. Et les partisans de l'un et de l'autre s'affrontent déjà au sein de l'UDF.

On savait que pour les vedettes de la majorité et de l'opposition - Chirac, Balladur, Giscard, Rocard...- la préparation des européennes serait d'abord une répétition générale avant la présidentielle. Mais à ce point !

Deux champions dans un camp, un seul dans l'autre : la meilleure chance du candidat de la gauche, c'est encore la guerre sans merci qui s'annonce à droite.

Balladur ou Chirac ? Le ministre de l'Intérieur, qui a pris ses distances avec le Premier ministre, laisse aujourd'hui planer le doute. A moins que son candidat ne s'appelle... Pasqua.