La mesure de la pression artérielle est l'un des examens les plus répandus dans le monde. Inventée à la suite d'une série d'expérimentations à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, elle consiste à repérer la pression maximale et minimale du sang dans l'artère du bras, grâce à des bruits identifiables au stéthoscope. Si l'intérêt de cet examen a fait ses preuves, l'origine des bruits est longtemps restée un mystère. Une énigme résolue grâce à l'utilisation de l'échographie ultrasonore ultrarapide, technique mise au point au sein de notre laboratoire.

La position debout, ou même assise, prolongée peut entraîner une baisse de la pression artérielle compte tenu d’une certaine séquestration du volume sanguin dans les membres inférieurs due à la gravité, ce qui peut provoquer un malaise lipothymique, voire une syncope. Nous présentons l’image d’un enregistrement continu, avec un Finometer®, de la pression artérielle systolique et de la fréquence cardiaque, démontrant que le simple fait de croiser les jambes en position assise permet de faire remonter, quasi instantanément, la pression artérielle.

Les dernières directives de prise en charge de l’hypertension artérielle, le tueur silencieux, ont été publiées à l’été 2023. Elles insistent particulièrement, à nouveau, sur la qualité de la mesure de la pression artérielle qui, idéalement, doit être automatisée toujours à l’aide d’un brassard et ce, déjà au cabinet de consultation. Elles rappellent comment gérer la pression artérielle d’un patient dont l’hypertension a bien été confirmée, comment stimuler l’adhérence au traitement et éviter l’inertie thérapeutique.