Plusieurs chercheurs, sociologues ou politologues, sont appelés à témoigner lors du procès des attentats du 13-Novembre. Mais leur présence, de plus en plus fréquente dans le tribunaux, fait débat. La profession elle-même est divisée : si certains estiment de leur devoir de porter la voix de la recherche, d'autres jugent le procédé peu éthique.

A l'aquarelle, au feutre pinceau, à la tablette graphique... Pendant près de dix mois, ils sont une dizaine cie dessinateurs à avoir croqué en direct les audiences du procès des attentats du 13 novembre 2015, qui prendra fin le 29 juin 2022. Avec le souci constant de rendre au plus juste une atmosphère, une expression, une attitude... Et le défi, aussi, de se renouveler malgré l'aspect répétitif du défilé des différents protagonistes.

Comme la plupart des juridictions françaises, la Cité judiciaire de Rennes est sortie, la semaine dernière, de son confinement. Distanciation physique, aménagements des salles d’audience, mais aussi nouveaux questionnements sur la politique pénale, les incarcérations ou encore la protection des mineurs. Toute une institution, encore secouée par la crise sanitaire, doit se remettre en marche.

La faible proportion de condamnations pénales des élus et des agents publics ne doit pas les conduire à minimiser la probabilité et, surtout, les conséquences d'être entendus. Toute convocation à une audition, même en qualité de témoin, doit être préparée avec sérieux en vue d'éviter des désagréments à court terme et des poursuites pénales à plus long terme. Lors de l'audition, il est toujours préférable de faire part de sa méconnaissance de la réponse à la question posée plutôt que de formuler une réponse approximative, voire maladroite.