Comment réinventer des amortisseurs sociaux compatibles avec un haut potentiel de croissance

La France est victime de la dégradation progressive de sa compétitivité comme en témoigne l'évolution du solde commercial. La productivité n'est pourtant pas en cause, elle a évolué au même rythme que celle de ses principaux partenaires, notamment européens. Comme la plupart de ces derniers, l'Hexagone doit s'accommoder des spécificités de l'Union économique et monétaire (UEM).

A en croire le discours à la mode et le patron américain des pneus Titan, la France serait devenue l'homme malade de l'Europe. Un discours mal argumenté.

Les normes bureaucratiques sous lesquelles croule le pays et le mille-feuille administratif paralysent l'activité économique.

On a parlé jadis de question sociale ou de question nationale pour désigner les faisceaux de controverses qui ont, des années durant, nourri le débat politique en Europe et au sein de ses différentes nations. On pourrait aujourd'hui parler de question productive pour désigner l'entrelacs de controverses économiques qui ont trait à la compétitivité et à la politique de l'offre.

Entre 1975 et 2012, la France a vu son produit intérieur brut (PIB) par habitant progresser moins vite que la moyenne des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), notamment par rapport aux Etats-Unis et à l'Allemagne. Ce déficit annuel moyen de croissance du produit intérieur brut (PIB) par habitant de la France est notamment imputé à sa démographie, qui, de par sa composition, pénalise temporairement les performances françaises, à son taux d'emploi mais surtout à la moindre productivité par tête, facteur prépondérant du recul français.