Economique, stylé et respectueux des humains comme de la planète, le vintage suscite l'adhésion de tout le monde. L'ancien devient un business florissant, reposant sur une valeur sûre : c'est meilleur pour l'environnement.

Moins cher, meilleur pour l'environnement, le commerce de seconde main conquiert les Français en 2021. Près d'un achat non alimentaire sur dix en ligne concernait un article d'occasion en 2020, contre 3 % en 2017. La loi lutte aussi contre le gaspillage puisqu'à partir de 2022, la destruction des invendus non alimentaires sera interdite. Pour les enseignes françaises, tous les signes semblent ainsi réunis pour accélérer sur l'occasion et rivaliser avec les spécialistes que sont Le Bon Coin ou Vinted.

Fondateur de la Sfam, Société française d'assurance multirisques, deuxième actionnaire du groupe Fnac Darty dont il possède 11,34 % du capital, 54ème fortune de France, Sadri Fegaier s'est fait un nom dans le monde des affaires. Ancien propriétaire de magasins SFR, il a créé la Sfam en 2010. Dix ans plus tard, son entreprise réalise un milliard d'euros de volume d'affaires annuel. En 2021, le dirigeant lance un nouveau projet, Hubside Store, une enseigne spécialisée dans les smartphones reconditionnés et les services technologiques comme la location de drones.

Jamais le site de petites annonces, qui fête ses quinze ans en grande pompe, n’a autant été plébiscité par les français. Les amoureux de design notamment, y compris des professionnels reconnus, ont pris l’habitude de l’explorer pour y dénicher les nombreuses pépites qu’il recèle.

Le marché de l'occasion se développe fortement en France en 2021. Sites spécialisés, enseignes généralistes, tout le monde tente de tirer profit de l'essor de ce secteur estimé à 7 milliards d'euros en 2019, plébiscité par les consommateurs pour des raisons économiques et écologiques. Dans ce contexte, les acteurs historiques se doivent de réagir afin de ne pas perdre leur public. Ils ont profité pendant longtemps de leur positionnement unique pour se démarquer, délaissant parfois l'expérience-client ou la modernité de leurs magasins.

Attention à la douloureuse. Aux douloureuses, plutôt. Une flopée de biens essentiels augmentent depuis quelques mois, ce qui finit par grever les budgets des ménages. Au point d'entraver un début de reprise économique. Sommaire. Des factures qui fracturent. Face à la hausse des dépenses, le système D.

En 2020, suite à la pandémie, il s'est vendu 2,6 millions de smartphones reconditionnés en France, soit 20% de plus qu'un an auparavant. Ce qui représente en France 14% des ventes en volume et un CA estimé à 700 millions d'euros (source : Kantar) sur 6,7 milliards d'euros de ventes annuelles de smartphones. Le marché devrait être amené à croître encore, notamment du fait de la pénurie des semi-conducteurs. Il attire de multiples acteurs : plateformes de ventes en ligne (telle que Back Market), les sites qui reconditionnent eux-mêmes (YesYes, Largo, Recommerce), et les magasins.

L'achat sur les plates-formes de produits d'occasion séduit de plus en plus de personnes soucieuses de consommer différemment. Mais ces bonnes intentions se heurtent aux réalités d'un marché concurrentiel et où les dérives de la société contemporaine persistent. La preuve par les fringues.

Plus rien ne semble pouvoir l'arrêter. En 2020, le marché de la seconde main a généré en France plus de 7 milliards d'euros de chiffre d'affaires, autant que celui de la French Tech. Porté par une conscience écologique, globale et partagée, par les contraintes d'une économie fragilisée et les changements provoqués par la crise sanitaire. A tel point qu'il pourrait bien dépasser le marché de la première main en 2030 !

En 2021, le promoteur immobilier français Altarea Cogedim a inauguré le nouveau concept Corso Collector dans son centre commercial Cap 3000 à Saint-Laurent-du-Var (Alpes-Maritimes). Il propose une collection de mode, maroquinerie, bijoux et accessoires de grandes marques, sélectionnées par des commissaires-priseurs de la maison Gros & Delettrez.

Le grossiste de vêtements vintage Eureka Fripe, fondé en 1974, réalise un CA de 42 millions d'euros avec un modèle économique bien pensé. Dans son entrepôt de Rouen, il reçoit chaque semaine 40 à 50 tonnes de vêtements venus du monde entier. Ils sont triés, repassés et remis en état avant d'être écoulés auprès de revendeurs tiers (70% de l'activité) ou auprès de l'une des quatre enseignes du groupe : Kilo Shop (19 magasins en France), Hippy Market (7 magasins), Culture Vintage et Kiliwatch. Des détails. Données chiffrées.

Le point de vente d'Englos (Nord), un des plus grands de l'enseigne française de multimédia et électroménager Boulanger, sert de laboratoire au groupe en matière d'engagement écologique. Il fait la part belle à l'éco-conception, à la répartition et à l'offre reconditionnée, et comprend même un petit rayon de produits en vrac. Des détails. Photographies. Pas de chiffres.