Un anti-héros taillé pour le cinéma... mais que le cinéma ne parvient pas à saisir

Avec Public Enemies, le réalisateur de Heat, d'Ali et de Collateral retrouve ses thèmes de prédilection. Qu'il traite à sa façon : minutieuse

Trois ans après le splendide Miami Vice, Michael Mann lance à nouveau les flics aux trousses des gangsters : dans Public Enemies, Johnny Depp est un parfait John Dillinger, pilleur de banques en mal d'amour. Un film qui voit la montée du capitalisme moderne et fait écho à la crise d'aujourd'hui

Il y a encore six ans, personne n'aurait pensé écrire un jour cette phrrase : Johnny Depp est l'acteur le plus populaire de la planète. Et sera bientôt le mieux payé quand il reprendra son rôle de Jack Sparrow dans un quatrième Pirates des Caraïbes. Profitant de sa performance magnétique dans Public Enemies de Michael Mann, où il incarne le gangster et braqueur de banques John Dillinger, Première s'est demandé comment Johnny entretenait le mythe Depp

Public Enemies de Michael Mann vs L'Ennemi public n°1 de Jean-François Richet. Deux films aux titres proches qui sortent à quelques mois d'écart et se révèlent avoir assez de points communs pour que Première organise une rencontre entre les deux cinéastes.

La beauté de Public Enemies est celle de l'épure. Les stéréotypes et l'iconographie du film de gangsters y sont transcendés par le tracé d'une élégance nerveuse, un style aujourd'hui reconnaissable entre tous.

Michael Mann a un point commun avec les gangsters de ses films : rien ne l'arrête. Et quand il convoque dans le même film Johnny Depp, Marion Cotillard et Christian Bale, il n'est pas loin de réaliser le casse parfait. En route pour les années 30