Sur quoi se fondent les politiques migratoires ? La recherche en sciences humaines et sociales traite de la question migratoire d'abondance, mais en des termes qui étonnent si l'on compare ses préoccupations et ses résultats avec ce qui est au coeur du débat public en la matière. Pour les chercheurs, en effet, il s'agit de comprendre comment et pourquoi des personnes et des groupes quittent leur pays, s'engagent dans des processus parfois longs et complexes de mobilité, éventuellement au péril de leur vie.

Le 26 janvier, la ville a décidé de changer les noms de 44 écoles et lycées en raison de leurs liens avec l’esclavage, l’oppression ou le racisme. Une décision prise à l’emporte-pièce, estime ce chroniqueur local.

Dans "La race tue deux fois", Rachida Brahim tisse des liens entre plus de sept cents crimes racistes ayant eu lieu entre 1973 et 2003. A travers cette galerie de faits divers, elle montre l’existence d’une double violence, physique et institutionnelle.

"Le monsieur accepterait-il des noirs et des arabes chez lui ?" Dans le monde de l'aide à domicile, le racisme s'exprime parfois sans tabou. Betty, Séverine, Mariam sont noires et soignent, lavent, pansent des corps blancs abimés. Elles se sont confiées à l'écrivaine Natacha Appanah. Sommaire. La peau des autres. "On tourne en rond depuis vingt ans".

"Arabe de service", "nègre de maison"... Ces derniers temps, les injures à l'encontre de personnalités engagées, accusées d'être des traîtres à leur supposée "race", fleurissent. Elles viennent souvent de militants se réclamant eux-mêmes de l'antiracisme.

"Privilège blanc", "blanchité", "racisme systémique"... Pour l'auteur de "La Révolution racialiste" (Presses de la Cité), un nouveau régime rééducateur se profile et doit être ardemment combattu.

Aux Etats-Unis, des professeurs veulent "détruire" ces disciplines, car elles diffuseraient le "suprématisme blanc".

Face à l’augmentation en France des actes malveillants envers les "Chinois" depuis le début de la pandémie, un nouveau militantisme s’exprime sous l’impulsion des jeunes générations.

Le 16 mars dernier, à Atlanta, une fusillade ayant causé la mort de 6 femmes d'origine asiatique dans un salon de massage a provoqué le réveil politique de toute la communauté asio-américaine. Depuis l'ère Trump, cette minorité a en effet fait face à un nombre accru d'agressions et de stigmatisations. Retour sur leur histoire communes, souvent ignorée par le plus grand nombre...

Dans la nuit du 28 août 1955, un groupe d'hommes blancs lynche un adolescent noir dans une grange du Mississippi. Le meurtre déclenchera le mouvement américain des droits civiques. Pourtant, plus de soixante-cinq ans après, justice n'a toujours pas été rendue. Et la grange, qui tient encore debout, se retrouve au coeur d'un difficile combat pour la mémoire.

Le roi d’Argos, face au choix qui lui est donné d’offrir l’hospitalité ou de la refuser, avoue : "Je ne sais que faire ; l’angoisse prend mon cœur ; dois-je agir ou ne pas agir ? J’ai besoin d’une pensée profonde qui nous sauve." Ainsi, dans Les Suppliantes d’Eschyle, Pélasgos craint-il la "souillure" que pourrait rejeter, sur la cité qu’il gouverne, l’accueil de cinquante princesses "barbares" en fuite et en danger de viol collectif, voire d’extermination. Les jeunes femmes sont accompagnées de leur père et de cinquante suivantes : une interminable et encombrante caravane du désespoir.

La fusillade qui a fait huit morts, dont six femmes asiatiques, le 16 mars à Atlanta, a terrifié la communauté asiatique aux Etats-Unis. L’universitaire sino-américaine Jennifer Ho appelle ses concitoyens à cesser d’enfermer les femmes asiatiques "dans des stéréotypes et des fantasmes sexuels".