Face à un pouvoir affichant ouvertement son mépris pour le monde du savoir, un mouvement de protestation sans précédent s'est construit depuis deux mois au sein de l'université, mobilisée à bloc.

De janvier à juin, ils ont manifesté, râlé. Ils retrouvent labos et amphis, avec le même sentiment, amer, d'être ignorés, maltraités ou déclassés.

Le 19 octobre 1939, Jean Perrin créait le Centre national de la recherche scientifique sur une idée simple : assurer, par un colbertisme du savoir, un financement ambitieux des laboratoires. Mais il s'agissait aussi d'arracher aux seuls impératifs de l'effort de guerre le travail des cerveaux français.

En regroupant de 15 à 20 % de la recherche française, ce site de la région parisienne va-t-il devenir un pôle d'innovation d'envergure mondiale ? L'Elysée a relancé ce projet à 4 milliards d'euros. Et la communauté scientifique semble prête à suivre. Un défi majeur.

Le programme national pour rapatrier les scientifiques français partis à l'étranger est-il si utile ? A y regarder de près, seule une infime minorité s'exile vraiment.

Le mécontentement grandissant des corps intermédiaires interpelle l'exécutif sur le timing et la méthode des réformes

Ce pourfendeur des idées dominantes veut - de façon provocante - susciter le débat sur le futur du progrès scientifique.

Comment faire revenir au bercail les chercheurs français expatriés, au risque d'un aller-retour dérisoire ?

Rencontre, en juin 2011, avec Dr Philippe Pouletty, directeur général de Truffle Capital, cofondateur et associé commandité pour les Sciences de la Vie, qui dresse un diagnostic de l'état de l'innovation en France, des dispositifs de recherche, du financement des start-up et autres ingrédients de la croissance de l'économie. Il se montre critique sur la gestion de ce domaine par les politiques qui n'ont visiblement pas bien appréhendé les enjeux de ces jeunes pousses à très fort potentiel.

Pour le patron du Collège de France, notre pays est en train d'abandonner sa recherche. Le neurobiologiste, qui sera présent à Futurapolis, en explique les raisons, en avant-première.

Renforcement des partenariats public-privé en matière de recherche et développement en France en 2015. L'Hexagone consacre beaucoup d'argent à la recherche publique alors que le pays n'arrive pas à générer des innovations phares. Le partenariat entre public et privé permet de résoudre avec succès ce paradoxe.

Interview, en novembre 2015, d'Alain Prochiantz, administrateur du Collège de France, qui fustige la politique de recherche française. Avec seulement 2,25% du PIB hexagonal alloué à la recherche (1,4% pour la recherche privée et 0,8% pour le public), cela favorise le décrochage de la France. Il s'exprime également sur : les relations entre la recherche publique et privée ; le crédit d'impôt recherche ; la relation longue mais compliquée de l'Etat et de la recherche ; les idées fausses sur la recherche académique.