Monoparentale, recomposée, traditionnelle, cohabitation avec un grand-parent , la famille française type n'existe pas. Mais une chose demeure, l'engouement des Français pour leurs proches reste élevé.

La vie d'une famille ne se résume pas à former un couple et à avoir des enfants. Pas moins de huit étapes en ont été décrites. Et chacune est bouleversée par les évolutions sociales contemporaines.

Allongement de la jeunesse, recul de la vieillesse... Une grande confusion s'est instaurée dans l'ordonnancement des âges.

Printemps, été, automne, hiver : la trajectoire des âges, longtemps comparée au rythme des saisons, semble brouillée. On voudrait rester jeune toujours plus longtemps, devenir mature toujours plus tôt, garder la fraîcheur de l'enfance tout en jouissant de la plénitude de l'âge adulte...

Aujourd'hui, les paternités tardives n'ont plus rien d'exceptionnel. Beaucoup d'hommes redeviennent pères alors qu'ils sont déjà grands-pères, bouleversant ainsi les rôles traditionnels de tous les membres de la famille. Comment s'y retrouver dans ces tribus compliquées ? Rencontre avec un père dont le dernier fils est plus jeune que sa petite-fille.

Robert Neuburger vient de publier "Les Rituels familiaux". Le psychanalyste nous met en garde contre le risque de leur disparition : qu'ils soient pesants ou sécurisants, inventifs ou étouffants, ils sont indispensables. Parce qu'ils marquent notre appartenance à un groupe et structurent notre identité.

Une complicité à la mesure de leur différence d'âge : immense. De 4 à 89 ans, ils témoignent du lien indéfectible qui les unit. Sans conflit ni rivalité. Un précieux repère affectif au coeur de familles souvent marquées par l'éclatement.

On menace leurs radios préférées, leurs fêtes techno. Des sénateurs envisagent sérieusement d'envoyer en prison des gamins de 10 ans.

Dans notre époque individualiste, le lien de filiation reste encore synonyme d'entraide et de solidarité.