Déforestation, bétonisation, pollutions chimiques et atmosphériques... Autant de désastres écologiques "ordinaires", conséquences d'une logique d'accumulation qui exploite les hommes et la nature : le capitalisme. A l'exception de quelques affaires scandaleuses et d'acteurs infâmes appelés à comparaître - l'armateur véreux, la multinationale vorace, le politique corrompu, le lobby cynique -, la loi penche indubitablement du côté de la destruction du monde.

Les attaques contre la nature seront-elles bientôt considérées comme un crime international ? Déjà, certains fleuves ont obtenu les mêmes droits que les êtres humains.

En employant lui-même le terme d'"écocide" à propos des incendies destructeurs de la forêt amazonienne, Emmanuel Macron l'a en quelque sorte officialisé. Pourquoi ne pas aller plus loin, en élargissant le champ de la justice pénale internationale à ce crime spécifique contre les écosystèmes de la planète, biens communs de l'humanité qui conditionnent notre vie - survie ? - sur Terre.

Trente-neuf millions : c'est le nombre de tonnes d'ordures ménagères produites tous les ans par les Français - soit plus de 500 kilos par habitant - et elles nous coûtent cher : 10,9 milliards d'euros annuels pour leur gestion (collecte et traitement), selon un récent rapport de la Cour des Comptes.