Depuis quatre mois, Bachar al-Assad fait tirer sur son propre peuple. Entre indignation et appel aux sanctions, la communauté internationale peine à parler d'une seule voix. Un seul point fait l'unanimité : ″la Syrie n'est pas la Libye″. Il n'y aura pas d'intervention militaire.

Depuis la banlieue parisienne, Amrou, cyberdissident syrien, se bat pour informer le monde des exactions du régime de Bachar al-Assad.

Laïques, traditionalistes, salafistes, djihadistes... Les fractures entre insurgés reflètent les rivalités pour le leadership régional entre leurs parrains saoudiens, qataris, koweïtiens... Ce qui complique le débat occidental sur l'assistance à apporter aux anti-Assad.

De mieux en mieux armés, financés de l'extérieur, les insurgés veulent à tout prix en finir avec le régime. Lequel rend coup pour coup.

Les mesures d'apaisement prises par Bachar El-Assad peuvent-elles encore sauver son régime ? A ce stade de la crise, la chute semble inexorable.

Malgré le peu d'amis dont il dispose, Bachar El-Assad jouit d'un consensus international en sa faveur. Pour survivre, il est prêt à faire couler beaucoup de sang.

Entre le 21 et le 22 août 2011, le régime du colonel Kadhafi est tombé. Il aura fallu six mois et une semaine de guerre, et près de 10 000 bombardements de l'Otan pour que les rebelles parviennent à Tripoli. Reste maintenant la Syrie, où la population, avec d'autres méthodes, est de plus en plus déterminée à résister à Bachar El-Assad.

La crise en Syrie divise l'opinion publique turque. D'un côté, les islamistes, qui souhaitent l'implication de leur pays dans le monde musulman. De l'autre, les laïques, qui veulent défendre l'identité européenne de leur pays.

Devant l'apathie des régimes arabes face à la répression, en Syrie, le peuple syrien va suivre l'exemple de la Libye et réclamer une intervention étrangère.

Les déserteurs de l'armée syrienne jouent un rôle de plus en plus important dans la lutte contre le régime du parti Baas, affirme le think tank américain

Le lendemain de la chute du régime, les Syriens auront à reconstruire leur Etat dans des conditions qui sont loin d'être faciles.

L'armée rebelle a recours à la torture et aux exécutions sommaires. Des pratiques de mauvais augure pour l'avenir du pays.