Multiplication du nombre de Français fortunés qui décident de consacrer une partie de leur patrimoine à la création d'une fondation. Mais si longtemps, les fondations ont été l'affaire de dynasties d'héritiers, la tendance est aujourd'hui à l'émergence d'une nouvelle génération de philanthropes. Plus jeunes, issus pour une part du monde de la finance, des technologies ou de l'immobilier, ils cherchent à donner un sens à leur fortune tout en appliquant les techniques du capital-risque à de nouvelles causes, plus en lien avec les besoins de la société.

La proposition de patrons milliardaires, prêts à payer une contribution exceptionnelle, a fait grand bruit. Elle a un précédent.

De l'Antiquité à nos jours, de Crésus aux capitaines d'industrie, devenus mécènes, « Historia Spécial » éclaire la légende dorée des grandes fortunes.

L'amitié, le civisme, la santé... Tout s'achète aujourd'hui. Michael Sandel, professeur à Harvard, fustige la marchandisation du monde dans un livre, « Ce que l'argent ne saurait acheter », et appelle les citoyens à fixer des limites morales au marché.

Imposer les riches à 75% ″C'est du vol !″, s'exclament les uns. ″Ils vont partir !″ s'inquiètent les autres. La proposition de François Hollande est l'occasion d'ouvrir à nouveau le débat sur les inégalités. Et de combattre quelques idées reçues.