"Lila", en nous contant le récit d'une jeune orpheline en Iowa à l'époque de la Grande Dépression, fait entendre une nouvelle fois le sens de la grâce de Marilynne Robinson.

L'histoire d'amour entre un pasteur vieillissant et une jeune femme dans l'Amérique profonde du milieu du XXe siècle. Avec ce grand roman classique, Marilynne Robinson clôt sa trilogie de l'Iowa. A la fois métaphysique et sensible.

Il n'y a pas que des Donald Trump aux Etats-Unis. Il y a aussi Marilynne Robinson, qui dissèque le pays à merveille dans "Quand j'étais enfant, je lisais des livres". Où Amérique rime avec love.

Voici un livre rare, longuement mûri, superbement écrit, qui prolonge le précédent roman Gilead (2004) et la fable du fils prodigue en forme de gueule de bois, un livre d'émotions fortes et de quête spirituelle où Marilynne Robinson rejoint les grands romanciers anglais du XVIIIe siècle par sa maîtrise de l'ambiguïté incandescente qui règne au refuge de la maison familiale, la maison d'un pasteur presbytérien.

Elle écrit peu, parle moins encore. Auteur de trois romans, elle est pourtant l'une des lectures favorites du président américain

Lila, héroïne du quatrième roman de Marilynne Robinson, illustre les paroles de la chanson de Dusty Springfield : « The only boy who could ever reach me was the son of a preacher man »(« le seul garçon à m'avoir jamais touchée était le fils d'un pasteur »). Comme dans les Evangiles, ce roman simple et profond raconte, d'un point de vue différent, l'histoire qui était déjà celle des fictions précédentes de l'auteure.

Vingt ans après son premier roman remarqué, "La Maison de Noé", Marilynne Robinson publie "Gilead", l'histoire de John Ames, un révérend au seuil de la mort.