Qu'y a-t-il de plus important dans le "oui mais" du "patron", le "oui" ou le "mais" ? La question engage l'avenir du big bang. Premiers éléments de réponse.

Pourquoi le "candidat naturel" s'est-il décidé à décréter l'état d'urgence ? Comment a-t-il choisi ceux qui ont eu la primeur de sa déclaration ? Quel rôle ont joué le directeur de la Sofres et... le juge Jean-Pierre ? Est-il possible de rénover la gauche sans casser le PS ? Récit d'une semaine folle.

Le PS était miné depuis le 28 mars. Une semaine plus tard, il a volé en éclats. Qui est responsable ? Le "candidat naturel", qui, désormais, ne l'était plus ? Ou le chef du PS, accroché à sa légitimité d'héritier du mitterrandisme ? Ou bien encore leurs troupes, éléphants et jeunes loups mêlés, enfermés dans leurs logiques groupusculaires, tacticiens jusqu'à l'absurde ?

La revanche de Rocard c'est aussi celle de la gauche ! Mais pour rassembler ce parti qu'il a eu tant de mal à conquérir, le nouveau patron du PS a dû composer. Avec les militants traditionnels, mais aussi avec quelques-unes de ses convictions.

En s'installant dans le fauteuil de Fabius, le nouveau premier secrétaire du PS visait, bien sûr, celui de Mitterrand à l'Elysée. Sa réussite inattendue Rue-de-Solférino lui fait aujourd'hui envisager une autre possibilité...

Un parti convalescent, une gauche éclatée, des élections européennes à haut risque : le nouveau premier secrétaire du PS assume. Conséquence : pour la présidentielle, il se taira jusqu'à la fin 1994.

Emploi, franc, construction européenne : voici pourquoi, selon le leader socialiste, "M. Balladur manque d'imagination".

Pourquoi François Mitterrand s'est-il décidé à recevoir le nouveau Premier secrétaire du PS ? Comment les deux hommes vont-ils désormais se répartir les rôles pour préparer 1995 ? Récit du rétablissement des relations entre deux rivaux de trente ans.

Pour les européennes, c'est fait : il sera en tête de liste. Pour la course à l'Elysée, il réserve encore sa décision. En attendant, voici, détaillés, les trois thèmes que le nouveau patron de la Rue-de-Solférino entend défendre : la semaine de quatre jours, la promotion électorale des femmes et un programme commun pour la gauche européenne.

On le trouvait "has been", incontrôlable, marginal. Et puis Hollande a tranché : Rocard sera une des têtes de liste du PS pour les européennes. Histoire d'un rétablissement miraculeux.

En 1994, son échec aux européennes provoqué par la présence de Tapie avait entraîné sa chute. Dix ans après, l'enthousiasme intact, il repart en campagne dans le grand Sud-Est. Convaincu qu'en Europe, seule la Gauche peut barrer la route à l'ultralibéralisme.

Jamais un ancien Premier ministre n'avait ainsi "balancé". Dans "Si la gauche savait" (Robert Laffont), interrogé sans complaisance par Georges-Marc Benamou, l'homme du parler vrai n'épargne personne. Même pas lui-même. Extraits.