Frivole, profonde ou angoissée, la correspondance entre Virginia Woolf et sa maîtresse Vita Sackville-West dévoile un autre visage de l'auteur de ″Mrs Dalloway″. Exaltant.

Virginia Woolf a depuis longtemps suscité une passion biographique qui ne semble pas devoir se démentir.

Paru en 1934, le roman ″Dark Island″ vient opportunément compléter la liste des quinze ouvrages parus en langue française, depuis ″Les douardiens″ jusqu'à la correspondance avec la belle amie Virginia Woolf (Stock, 2010), qui ont fait apprécier Vita Sackville-West, figure versatile des lettres anglaises, couronnée d'abord pour ses poèmes. loge de la liberté et du quant-à-soi pour une femme, ″Dark Island″ séduit par ses mélanges : à la rigueur de la composition s'allie la hardiesse qui passe élégamment du mélodrame au discret monologue intérieur, de l'implicite à la cruauté.