Lors de sa récente tournée sur le terrain, l'envoyé spécial onusien a pu mesurer le chemin qu'il reste à parcourir avant de ramener les différentes parties à la table des pourparlers, désertée depuis 2012. Mission impossible ?

Depuis 1975, la région du Sahara occidental est le théâtre d'un conflit territorial opposant la République arabe sahraouie démocratique, soutenue par l'Algérie, et le royaume du Maroc. Environ 150 000 nomades peuplent aujourd'hui encore des camps de fortune dans l'Ouest algérien. Le Front Polisario, mouvement politique et armée sahraoui, y milite pour la tenue d'un référendum d'autodétermination prévu par l'ONU... tout en continuant ses opérations militaire.

Madrid l’a annoncé : il soutient la position de Rabat concernant l’autonomie du Sahara occidental. Un coup de tonnerre et une manoeuvre qui risquent de fortement contrarier Alger.

Rabat accuse Tunis d'être sortie de sa neutralité en recevant le chef des indépendantistes du Front Polisario. Pour ce journal tunisien, la question hante désormais tout le Maghreb. Un article du "Desk", site marocain d'investigation et d'information, apporte un éclairage supplémentaire sur la question du Sahara occidental, sujet de tensions entre le royaume et la France.

Un rempart de 2700 kilomètres court à travers le Sahara occidental, que le Maroc et les indépendantistes sahraouis se disputent depuis 1975. Retour sur un conflit ensablé.

Ce poste frontalier stratégique avec la Mauritanie a été coeur d'une crise qui a poussé le Polisario à rompre les accords de cessez-le-feu au Sahara. "Road trip" jusqu'à la pointe sud du royaume. L'article est complété par la tribune de François Soudan intitulée "Sahara. Le pompier et le pyromane".

Entre Alger et Rabat, le temps de la cohabitation dans l’indifférence semble révolu. La question du Sahara occidental, jamais résolue depuis 1975, envenime de nouveau les relations entre les deux poids lourds du Maghreb. A cela s’ajoute le rapprochement du royaume chérifien et d’Israël, que les autorités algériennes considèrent comme une menace militaire directe contre leur pays.

En visite au Maroc en février, le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a affirmé la souveraineté du royaume chérifien sur le Sahara occidental. Chassées de leurs terres en 1975, les populations sahraouies, qui se sont réfugiées en Algérie, luttent pour leur survie. Dans le silence assourdissant de la communauté internationale.

Ancien ministre et ambassadeur de la RASD, Hadj Ahmed Barikallah livre à "JA" un témoignage rare sur le fonctionnement interne du mouvement indépendantiste. S'il a fini par quitter les rangs du Front, l'ex-diplomate n'a pas pour autant rallié le Maroc. De Tindouf à Madrid, en passant par Alger et Caracas, récit d'un nationaliste sahraoui devenu opposant, et qui voit dans le plan d'autonomie proposé par le royaume une bonne base de discussion.