L'un des plus grands écrivains de ce siècle vient de mourir, à 99 ans. Reste son oeuvre, d'une éternelle jeunesse.

Le théâtre Artistic Athévains et celui de la Bastille dans le 11e arrondissement de Paris ne sont distants que de quelques centaines de mètres.

Ni roman ni essai, ce n'est pas un livre ordinaire. Mais, de "Tropismes" à "L'Usage de la parole", a-t-on jamais lu quelque chose de banal sous la plume de cet immense écrivain, si méconnu ?

Après sa création en 1913 par Jacques Copeau, ce théâtre mythique intègre le giron de la Comédie-Française. Son directeur artistique, Jacques Lassalle, y met en scène deux pièces de la grande dame de la littérature française.

La romancière et le cinéaste ont inventé une autre façon de représenter l'individu, de saisir sa trajectoire dans le monde, en refusant l'évidence trompeuse des clichés extérieurs dont se nourrissent roman et cinéma.

Belinda Cannone a récemment tenté de reformuler la condition des femmes, entre singularité et neutralité - ce que l'auteur d'Enfance incarna à sa manière.

Deux mises en scène opposées, deux interprétations différentes, deux créations (l'une dans le public, l'autre dans le privé) du même chef-d'oeuvre de Nathalie Sarraute : double bonheur, aussi.