Ultime rencontre avec un homme qui ne mâchait pas ses mots et dévorait la vie.

Partout où il est, Philippe Séguin aime à faire bouger les choses. Son premier objectif : accroître les domaines de contrôle et d'investigation de la Cour des comptes

Le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy fut l'un des proches de l'homme qui incarnait le gaullisme social. Pour L'Express, il explique pourquoi, selon lui, cette idée de la République n'a pas fini de laisser son empreinte.

Droite et gauche réunies. Aux obsèques de l'ex-président du RPR, le 11 janvier 2010, chacun a donné le meilleur, dira le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand. Retour sur une émotion collective.

Du journalisme à la politique en passant par les études d'histoire, de Tunis à Epinal, pour enfin arriver à Paris, l'itinéraire de Philippe Séguin est fait de décentrements successifs, qui expliquent peut-être l'écho que rencontre encore ce parcours politique. Car on sent une personnalité derrière le personnage public, faite de lieux et d'histoires, caractérisée par sa confiance dans ses idées, fussent-elles discutables, comme le montre son analyse de la Tunisie de Ben Ali.

Sa double démission - présidence du RPR et tête de liste aux européennes - est une fausse surprise : aucun honneur n'était à la mesure de Séguin l'imperator...

Les voici à nouveau condamnés, comme au temps de la campagne présidentielle de Chirac, à enfourcher la même monture, eux que tout sépare...

Le parcours du patron du RPR a tout du chemin de croix. Après les brimades infligées par les nostalgiques de Chirac, le voici contraint de s'allier avec Léotard...

Le président du RPR estime que le chef de l'Etat veut l'empêcher d'accomplir son travail d'opposant. Et plus encore de mener une campagne nationale à la tête de son parti aux européennes de juin 1999.

Il l'a dit, il veut 70 % de participation. Alors on s'active pour mobiliser la base. Qui ne sait plus très bien où elle en est... Choses vues - et entendues - à Raimbeaucourt, plein Nord.