Les derniers attentats de Moscou, en particulier près du siège de l'ex-KGB, le démontrent : les services de renseignement ne sont plus ce qu'ils étaient.

Psychose parmi les opposants au Kremlin installés dans la capitale britannique : la mort suspecte de l'oligarque Boris Berezovski, retrouvé pendu en mars 2013, fait ressurgir d'autres affaires et d'autres cadavres. Dans ce mauvais polar, ils s'interrogent : demain, à qui le tour ?

Sept ans après la mort d'Alexandre Litvinenko, ex-officier des services secrets russes, empoisonné à Londres par une substance radioactive, sa veuve attend toujours le procès des principaux suspects, que Moscou refuse d'extrader. Pour « L'Express », elle revient sur les trois dernières semaines, terrifiantes, passées auprès de l'homme qu'elle aimait tant.

L'arrestation par le FBI, le 27 juin 2010, de onze personnes travaillant pour le compte de la Russie ravive le souvenir de la guerre froide.

Au début des années 1980, Iouri Andropov, le numéro un soviétique, concocte avec le KGB un plan pour faire main basse sur les richesses du pays. Le projet, à mi-chemin entre autoritarisme et ultralibéralisme, échouera. Mais avec l'aide de Vladimir Poutine, les membres des services secrets contrôlent aujourd'hui le monde des affaires.

Comme à l'époque soviétique, le régime se targue de succès sur le terrain du renseignement. Mais si le destin d'un pays dépendait des exploits de ses services secrets, cela se saurait.

Dans la guerre que se livrent les services secrets, tous les coups sont permis. Ainsi, en mai 2018, les espions ukrainiens ont mis en scène la mort d'un journaliste hostile à Poutine. A moins que cette histoire n'ait été montée de toutes pièces pour déstabiliser le pouvoir russe...

Depuis l'effondrement de l'URSS et l'ouverture de certaines archives du régime ou de l'Internationale communiste, on croit tout savoir sur le KGB. Grave erreur !

Pour répondre au déploiement des forces de l'Otan dans la région, les services secrets russes s'activent dans l'enclave et recrutent aux frontières.