Il y a cent ans s’ouvrait la conférence de la paix, qui consacra la disparition des empires allemand, austro-hongrois et ottoman au sortir de la première guerre mondiale. Les conséquences funestes du traité de Versailles en Europe ont été largement analysées. On connaît moins le ressentiment ambigu du Japon, qui échoua à faire reconnaître l’"égalité des races" par la Société des nations (SDN).

En 1919, les Alliés fêtent en grande pompe leur victoire. Mais les esprits sont surtout tournés vers l'avenir : il faut réorganiser l'Europe, tracer de nouvelles frontières, essayer de mettre en place un système de sécurité collective et faire face à une immense crise humanitaire, celle des réfugiés. Sommaire. 14 Juillet 1919. Que la fête commence ! Versailles : l'échec n'était pas inscrit. La SDN, un immense désir de paix. Réfugiés, la catastrophe humanitaire.

Le XXe siècle a été l'époque de la guerre régie par des ascensions vers la violence la plus extrême. Il fut aussi celui des efforts les plus approfondis, les plus systématiques, de recherche d'une paix perpétuelle. Ces deux faces opposées du siècle entretinrent de fait une relation dynamique, chaque moment d'affrontement sanglant ayant été suivi par des initiatives audacieuses destinées à mettre un terme définitif à la guerre. Tel fut le paradoxe d'un siècle qui ne cessa d'osciller entre les délires les plus sanglants et la course sans fin vers la grande illusion de la paix perpétuelle.