Performance, productivité, urgence permanente, stress chronique, épuisement, voire burn ou : notre rapport au temps est devenu fou. Face aux vertiges de l'accélération, ralentir est désormais un mot d'ordre inspirant nombre de résistances. Ralentir, c'est refuser l'efficacité à n'importe quel prix, la soumission au temps "machinique", la connexion toujours plus envahissante au réseau global. C'est faire preuve de bon sens pour réduire la production et la consommation, et ne plus participer à la dévoration des ressources planétaires.

En octobre 2018 commençaient les premières manifestations contre la taxe carbone. Retour sur un mouvement social qui a fait trembler la France.

Des bibliothèques japonaises se sont lancées dans la collecte d’objets et de documents qui devront témoigner de la période exceptionnelle que le monde vient de vivre.

Les plus aisés jurent de tout faire pour réduire leur bilan carbone. Or ils font tourner le compteur à CO2 plus vite que les catégories modestes, comme l'analyse une étude de la Fondation Jean-Jaurès dont "Marianne" a eu la primeur.

A Montpellier comme partout en France depuis près de deux semaines, l’activité est à l’arrêt. Dans un immeuble de quatre étages du centre-ville, plusieurs familles s’adaptent tant bien que mal aux mesures de confinement. Lectures, activités physiques improvisées, discussions entre balcons, grandes résolutions... Chacun échappe comme il peut au climat anxiogène. Et, peu à peu, une solidarité inédite se met en place.

Pendant ce mois et demi très spécial et tout à fait inédit, les réseaux sociaux ont été un bon moyen de se rassembler et de communiquer. Causette a été bien contente de pouvoir rire, s’amuser, échanger avec ses lectrices et ses lecteurs. Fallait bien se tenir les coudes, se donner des nouvelles, partager nos vécus. Vous avez été au rendez-vous et nous avez bien fait rigoler. Alors, pour que tout le monde en profite, même les moins connecté·es, voici un florilège de tranches de vie cloîtrées. Attention les abdos ! Sommaire. Songe d'une nuit confinée. Occupy chez soi. Ay carambar !

La polémique sur l'efficacité ou non de la chloroquine face au Covid-19 amène à s'interroger sur la véracité médicale en ces temps où prolifèrent relativisme et fausses nouvelles. Serait-elle seulement accessible ? Sommaire. En quête de vérité scientifique. Covid-19 les sciences sociales appelées au chevet de l'exécutif. Une vie sous la coupe des experts.

Les hypocondriaques peuvent se frotter les mains (au gel hydroalcoolique !). Demain, nous vivrons enveloppés de toile cirée, dans un monde propre, aseptisé, pourvu des charmes d'une aire d'autoroute. Ni fluides, ni salive, ni miasmes échangés. Une vie bien protégée, recroquevillée. une vie sans la vie.

Dans cette contrainte du confinement, nous voici obligés de repenser l’ensemble de nos relations et de nos actions. Bien des préoccupations de notre vie apparaissent alors secondaires et les questions essentielles que nous évitions se posent de façon pressante. La lecture de Pascal, qui nous invite à savoir rester seul en repos dans une chambre, si elle ne nous console de rien, nous éclaire sur ce que nous fuyons et sur ce qui nous manque.

La pandémie a transformé notre rapport au temps, en nous confrontant à notre hantise du retard et en nous obligeant à reconsidérer nos priorités. Quels enseignements en tirer ? Comment mieux accorder son rythme personnel et le temps commun ? Comment certaines entreprises cherchent-elles à rentabiliser le « temps perdu » ? Quelle place faire dans nos vies aux « temps morts » et à l’expérience même de la perte ? Cette période de suspension temporelle d’une ampleur inédite que nous traversons est une occasion d’expérimenter un autre rapport au temps.

Ça n'était jamais arrivé et ça pourrait - mais désormais rien n'est certain - ne plus jamais se reproduire : le pays claquemuré, ses routes et ses rues désertées, ses entreprises à l'arrêt. Cet espace vide de presque toute vie humaine, nous l'avons traversé. De Paris à Marseille, via la nationale 7, la légendaire route des vacances.

Et ce mot, c'est "solastalgie". Avec ce concept - et de nombreux autres -, le philosophe transdisciplinaire australien Glenn Albrecht invite à prendre conscience de la manière dont les émotions humaines interagissent avec l'état des écosystèmes terrestres, le réchauffement climatique ou les pandémies.