Abstention record, explosion des votes blancs et nuls, lassitude face à la nécessité de faire barrage à l'extrême droite... Cette élection présidentielle est-elle le signe d'une démocratie à bout de souffle ? Faut-il repenser les institutions ? A ces questions, le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier, professeur à l'université de Lille, a des réponses.

De Lyon au creux de la vallée de l'Albarine, ancien centre textile de l'Ain, les votes Macron et Le Pen peuvent se lire de la manière suivante : plus on est connecté aux grands centres urbains qui entourent la région, plus on penche pour le premier ; et plus on s'en éloigne, plus on tend vers la seconde. Une réalité qui, pour certains, ne doit pas être une fatalité.

Ils représentent plus d'électeurs qu'Anne Hidalgo ou Nicolas Dupont-Aignan : les bulletins blancs et nuls ont séduit 800 000 personnes au premier tour de la présidentielle, et plus de 3 millions au second. Le signe que les Français se détournent de la politique ? Ou au contraire qu'ils ont décidé de se réapproprier le vote ?

C'est une anecdote qui en dit long sur l'échec des Verts à la présidentielle : avec ses 34 habitants, le village de Montceaux-Ragny fut la principale conquête de Yannick Jadot, qui y est arrivé en tête avec 34 % des voix au premier tour. Pourquoi là, précisément ? Réponses ci-dessous.

Entre ceux qui vouent aux gémonies le chef de l'Etat réélu et ceux qui louent ses réformes, portraits d'une France fracturée. Sommaire. En région bordelaise, la colère gronde déjà. Retraites : les dessous du big bang Macron version 2022. Quelle politique économique et sociale pour ressouder le pays ? A Vannes, le soutien à Emmanuel Macron de la "France qui va bien". Florent Menegaux : "Il n'y a plus, en France, de rêve collectif"

Sociologues ou essayistes nous livrent leur analyse du sens de la réélection d'Emmanuel Macron et des périls que traverse la démocratie française. Sommaire. Gideon Rachman : "Macron représente plutôt bien la France". Dominique Schnapper : "Réapprendre la démocratie aux démocrates". La France a le souffle coupé. Ne pas tomber dans le piège de l'immobilisme. Michel Wieviorka : "Alors Monsieur Macron, heureux ?".

Dans le sillage des 41,5% de voix obtenus par Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, faut-il s'attendre à une entrée en force de députés RN à l'Assemblée nationale ? Pas si simple, explique Guillaume Letourneur, docteur au Centre européen de sociologie et de science politique et spécialiste du parti.

Avec le mariage pour tous, la crise migratoire et les succès qu'ils ont rencontrés dans les librairies, ils se voyaient déjà en haut de l'affiche. Mais le conservatisme ne prend pas dans les urnes, comme le montre le flop d'Eric Zemmour le 10 avril 2022. Et demain, peut-être, un gadin aux législatives...

A Ollioules, La Seyne-sur-Mer, Hyères et Toulon, candidats et militants de gauche adoptent une stratégie claire pour convaincre dans un département promis à la droite la plus extrême : se mettre à hauteur des électeurs.

Le vote des catholiques lors des dernières présidentielles correspond à celui de l’ensemble de la société française, tout aussi diversifié et fragmenté. Il est néanmoins possible d’identifier un « bloc catholique » dont les comportements sont assez marqués et qui adhère de plus en plus à un discours national identitaire porté par la droite et l’extrême droite. Selon le directeur de l’Ifop, la perte d’influence de la matrice catholique en France sur la société et la culture n’est pas pour rien dans cette évolution.

Certains militants déplorent le manque de représentativité sociale de leur groupe à l’Assemblée, mais insistent sur la nécessité de rester structurés et de maintenir des liens avec les députés alliés.

Comme les villes du far west, Miramas est née avec l'arrivée du train. Cette cité ferroviaire des Bouches-du-Rhône a toujours vécu du fret. Jusqu'en 2000, quand la logistique a débarqué. Depuis, les camions remplacent les wagons, les intérimaires supplantent les cheminots et Miramas est devenue un poste avancé de "l'amazonisation" de la France. Avec le Rassemblement national en embuscade.