Tombée aux mains des rebelles, la grande ville du nord de la Syrie - où ont été enlevés notamment deux journalistes français en juin 2013 - se trouve prise dans un étau. D'un côté, une nébuleuse islamiste tente d'imposer sa loi par la force. De l'autre, le régime de Damas bombarde sans répit la cité... et continue de verser leurs salaires aux fonctionnaires.

Appuyé par ses alliés iranien et russe, le maître de Damas semble en position de force, tandis que l'opposition armée, divisée et affaiblie par l'influence croissante des djihadistes, apparaît mal en point. Le chercheur Souhaïl Belhadj, auteur d'une étude fouillée sur le régime, décrypte les rouages du conflit.

Si une intervention américano-française semble se profiler en Syrie, les doutes et périls restent nombreux. L'expert en conflits irréguliers Gérard Chaliand analyse la situation.

Le correspondant du quotidien d'Abou Dhabi évoque son départ d'un pays déchiré par la guerre et les conflits religieux.

Incapables de se trouver un leader ou d'élaborer une ligne politique claire, les membres de l'opposition s'accusent mutuellement de trahison.

Par son bilan meurtrier et l'absence de solution à l'horizon, le conflit syrien a détruit l'esprit des changements joyeux et pacifiques des premières révolutions arabes.

Une intervention américaine hésitante en Syrie ne suffirait pas à abattre Assad et encouragerait les Iraniens à poursuivre leur programme nucléaire.

A la suite de la décision de Barack Obama de fournir un soutien militaire à l'opposition, des missiles antichars parviennent sur les lignes de front.

Dans un article très remarqué sur les réseaux sociaux, une jeune journaliste italienne en poste en Syrie raconte sa solitude de pigiste sous-payée et l'indifférence dans laquelle elle travaille.

L'utilisation probable d'armes chimiques par le régime syrien dans un faubourg de Damas oblige Barack Obama à riposter. Mais, entre les réticences de l'opinion américaine et le veto russe à toute intervention, sa marge est faible.

En s'opposant à l'engagement du Royaume-Uni dans une opération militaire contre Damas, les élus de la Chambre des communes ont suivi la volonté du peuple et causé une secousse politique chez les alliés de Londres.

Vladimir Poutine et Barack Obama ont-ils encore quelque chose à se dire ? Non, selon le magazine russe ″Expert″, qui y voit un signe de l'affaiblissement de la puissance américaine. Et les hésitations d'Obama sur la Syrie ne risquent pas d'améliorer les choses, juge ″The Wall Street Journal″.